Corrièr al psdt de la FELCO de Jean-Bernard Sempastous, deputat 65.
Monsieur le Président, je vous remercie pour vos mots de félicitation.
Ancien maire de Bagnères-de-Bigorre dans les Htes Pyrénées, je suis particulièrement sensible à vos problématiques. Pendant mon mandat, j’ai notamment milité en faveur de l’installation d’une école Calandreta qui accueille aujourd’hui 86 élèves. Nous avons aussi tissé des liens avec l’association PARLEM qui intervient régulièrement dans les écoles primaires de la commune.
Je me tiens à votre disposition pour défendre notre belle langue et vous prie d’agréer, Monsieur le Président, mes sincères salutations.
Réponse de la FELCO à Monsieur Sempastous
Nous sommes sensibles à la promptitude de votre réponse, sensibles aussi au fait que, tout en ayant milité pour l’ouverture d’une Calandreta, vous n’ignoriez pas pour autant que les enfants de nos pays, d’où qu’ils viennent, sont majoritairement scolarisés à l’école publique et que c’est à celle-ci d’offrir l’enseignement d’une langue dont leurs parents ignorent souvent la richesse et qu’ils ne pensent pas forcément à demander pour leurs enfants. C’est à l’école de la République d’offrir aux enfants de ce pays l’accès à ce patrimoine national reconnu par l’article 75-1 de notre constitution.
Bien entendu, vous devez connaître l’existence des cursus bilingues publics prévus par la Loi. Peut-être serait-il possible de favoriser la création d’un ou de plusieurs de ceux-ci dans votre circonscription ? À cet effet, nous vous invitons à vous rapprocher de l’association de parents d’élèves bilingues du public OCBI.
L’existence conjointe d’un cursus bilingue public et d’une Calandreta permet de nourrir un enseignement bilingue dans le collège de secteur.
Peut-être aussi, plus globalement, serait-il opportun que, comme certains de vos collègues l’ont fait, vous posiez une question au Ministre sur ses intentions en matière de développement de l’enseignement public de l’occitan.
Nous vous remercions par avance de l’écho que vous donnerez à notre courrier et nous vous prions d’agréer, Monsieur le Député, l’expression de nos salutations les plus cordiales.
Courrier de Monsieur Arnaud Viala (12) – 11-09-2017
Monsieur le Président,
Je vous écris suite au courrier que vous avez envoyé aux parlementaires concernant l’enseignement des langues régionales dans les établissements publics.
Les langues régionales font partie inhérente de l’identité et de la richesse de nos territoires. Leur préservation et leur diffusion grâce à l’enseignement sont des démarches légitimes et importantes pour la richesse de l’ensemble des territoires français.
Comme j’ai pu l’expliquer à Monsieur Bruno Duranton, Président du CREO 12, lors des élections législatives de juin 2017, je soutiens les démarches visant a promouvoir les langues régionales, dont leur enseignement dans les établissements publics.
Il est essentiel que l’Etat travaille en coopération avec les collectivités pour soient appréhendées correctement les problématiques de préservation et d’enseignement des langues régionales que vous évoquez.
C’est aux nouvelles grandes régions en association avec les départements de proposer des mesures adaptées à chaque territoire, en fonction de ses spécificités linguistiques, tel que des enseignements, des animations, ou toutes autres activités de préservation et de valorisation de ce patrimoine.
Je vous joins a ce courrier une Question Ecrite que j’ai adressé à Monsieur le Ministre de l’Education Nationale en début de législature à ce sujet. [note de la FELCO : question en ligne à l’adresse : http://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-49QE.htm]
Je tiens à vous assurer de ma vigilance et de mon implication sur le sujet. Je ne manquerai pas d’intervenir lorsque cela sera utile afin de promouvoir les langues régionales et leur enseignement.
Restant à votre disposition, je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments respectueux.
Arnaud Viala
Réponse de la FELCO
Nous tenons à vous remercier pour votre engagement en faveur de l’enseignement de l’occitan et pour la promptitude de votre réponse.
De fait, les collectivités locales doivent en effet prendre en compte cette question et agir en faveur de la socialisation et de l’enseignement des langues régionales, notamment par le biais des conventions mises en place avec l’État, qui, nous y tenons, ne doit pas pour autant se désengager. Les langues régionales sont, comme le rappelle la constitution, un patrimoine national et donc l’affaire de tous et de l’État en premier lieu. À ce titre la création de l’Officie Public de la Langue Occitane et son travail autour de la grande convention entre l’État et les régions Nouvelle Aquitaine et Occitanie nous semble exemplaire.
En vous remerciant encore, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Député, l’expression de nos sentiments les meilleurs.