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M. le président. – Amendement n°II-489 de Mme de Marco et alii.
Mme Monique de Marco. – Cent mille élèves suivent un enseignement bilingue en langue régionale, principalement dans le privé. Il convient d’augmenter les moyens qui y sont consacrés dans les établissements publics du second degré, plus rares à le proposer. Ainsi, l’enseignement de l’euskara est en plein développement à l’école, mais les élèves doivent souvent l’abandonner une fois au collège ou au lycée.
La loi Molac de 2021 l’a montré, les 82 langues minoritaires et régionales que compte la France sont porteuses d’une histoire et d’une culture qu’il faut préserver et transmettre.
M. Olivier Paccaud, rapporteur spécial. – Quel est l’avis du Gouvernement ? Je suppose que Max Brisson réagira, en tant que défenseur de la belle langue basque. (Sourires)
Cela dit, il ne faut pas mettre toutes les langues régionales à la même enseigne. Le picard est de moins en moins parlé ; son enseignement à l’université vient d’être supprimé, faute d’étudiants. Certaines langues, au contraire, sont très vivantes.
Mme Élisabeth Borne, ministre d’État. – L’amendement est satisfait, le code de l’éducation prévoit déjà le développement de l’apprentissage des langues régionales dans les régions où elles sont en usage. On le voit dans l’académie de Bordeaux, pour l’occitan et le basque, ou pour le créole dans l’académie de La Réunion.
Au total, 168 000 élèves suivent cet enseignement, et ils sont des milliers à prendre l’option au baccalauréat.
Retrait, sinon avis défavorable.
M. Max Brisson. – Je suis d’accord avec Mme de Marco – cela n’arrive pas tous les jours. (Sourires)
Des progrès ont certes été réalisés pour l’enseignement des langues régionales, surtout dans le primaire, mais les obstacles demeurent. La réforme du bac l’a déstabilisé au lycée : la spécialité existe, mais ne la suivent que ceux qui se destinent à l’enseignement… Il reste beaucoup à faire dans le second degré.
Quid du financement de l’Office public de la langue basque ? (Mme Élisabeth Borne sourit.) Rouvrons ce dossier ! Le président Lafon a souhaité une évaluation de la loi Molac, territoire par territoire, car il y a des inégalités de mise en oeuvre. Nous voulons asseoir l’enseignement des langues régionales au coeur de l’école et au coeur de la République !
L’amendement n°II-489 n’est pas adopté.