Les remerciements du CREO à la FSU de ce compte-rendu : 2211-11-FSU-Lozère GTD Occitan 10 novembre 2022, reproduit ci-dessous et en ligne sur le site Groupe de travail départemental Occitan du 10 novembre 2022 – fsu48.
Au nom du CREO, j’ai remercié le directeur académique de son volontarisme en matière d’enseignement public de l’occitan et de la qualité de l’écoute
Je suis intervenue, comme dans les autres groupes de travail sur
– la situation en second degré suite aux diverses réformes, dont celle du bac et aux diminutions des postes au concours du CAPES, dans ce cadre, j’ai posé la question des emplois du temps qui explique en grande partie les faibles effectifs en lycée et pointé le risque très grave sur la continuité du fait de ce creux du lycée qui rejaillit sur l’université et sur l’INSPE. J’ai insisté auprès de l’OPLO pour que le plan d’action lycées imaginé à la rentrée 2021-2022 soit renforcé.
– la formation Ensenhar. Certes, le fait qu’elle soit depuis deux ans assurée dans sa plus grande partie par l’Université Paul-Valéry où intervient aussi Gilles Arbousset, formateur INSPE, peut apparaître comme un obstacle pour les collègues lozériens à cause de l’éloignement géographique. Mais pour le CREO il faut viser la qualité scientifique et pédagogique de la formation et éviter que celle-ci ne soit sous-traitée à des officines privées ne présentant pas toutes les garanties. Pour le CREO, les personnels du service public doivent être formés par le service public.
J’ai noté la demande unanime de l’UNSA, de la FSU et de l’OPLO de moyens spécifiques mettant l’enseignement de l’occitan à l’abri de la concurrence : les académiques qui ont à charge une langue régionale doivent aussi assurer leurs autres charges, d’où la nécessité de moyens ministériels fléchés.
Le compte rendu de la FSU
Les organisations syndicales présentes a ce groupe de travail sont la FSU et l’UNSA. FO et le SNALC sont absents.
Remerciements du DASEN à Joelle Rossignol (CPD Occitan) et Christophe Causse (faisant fonction IPR Occitan) pour le travail fait sur le territoire lozérien pour le respect du patrimoine. Pour le DASEN, un verrou a été levé dans le sud du département (Florac) ce dont il ne peut que se féliciter. Il espère pouvoir continuer d’entretenir des relations de confiance avec tous les participants à ce GT.
La CPD et l’IPR Occitan font ensuite un rappel de l’état des lieux réalisé lors du dernier GTD en avril 2022.
Bilan quantitatif fin 2021-2022
– effectifs élèves suivant un enseignement d’Occitan en 2021-2022
- 1er degré : 1775 dont 354 en bilingue ;
- Collèges: 429 (352 en novembre sur Siecle);
- Lycées: 16 élèves;
Total : 2143 élèves.
Ils dressent ensuite le bilan quantitatif a la rentrée 2022 :
- 1er degré: 1332 élèves + 97 en enseignement renforcé + 362 en bilingue, soit un total de 1791 élèves;
- Collèges : 414 (sur Siecle) – Pas de DNL Occitan faute de ressource;
- Lycées : 27 élèves (24 à Théophile Roussel + 3 à Chaptal);
Total : 2232 élèves.
Rappel des projets d’ouvertures d’Occitan renforcé (3h hebdo) à Langogne, Florac et Banassac + extension en cycle 3 sur Villefort ; rappel des projets mare nostrum + augmentation horaires clg La Canourgue + clg Mende; projets(rassemblement19juin, Univerlacité, college La Canourgue, collège Marvéjols, lycée Théo Roussel. Projet formation CRPE spécial LCR + ouverture option Occitan en licence à Mende.
Bilan qualitatif à la rentrée 2022
- 1er degré : à Villefort, extension enseignement renforcé en cycle3; ouverture enseignement renforcé à Altier, à Banassac (CP), à Florac (CP), à Langogne (MS et GS + CP/CE1/CE2). À la suite d’une question du représentant de la région, ils confirment que l’enseignement de l’Occitan renforcé sera assuré jusqu’à fin de cycle 2 puis cycle 3 avec si possible échanges de services d’enseignants.
- 2nd degré : à Langogne il faut envisager la poursuite en collège. L’objectif départemental est celui de 3 écoles alimentant un collège. Cependant, en collège il est difficile de trouver des collègues avec habilitation DNL en occitan pour assurer durant les 4 années du collège la poursuite de l’enseignement renforcé du primaire. Pour la FSU, nous avons insisté sur le manque de moyens fléchés en collèges pour l’Occitan qui oblige à devoir prendre sur les marges de DGH, bien faibles dans la plupart des collèges ruraux du département, pour arriver à assurer quelques heures d’enseignement après la 6ème. Pour l’lPR, l’objectif est de pouvoir constituer en 6ème dans les collèges, une classe complète qui permettrait d’avoir le financement complet sans prise sur les marges de la DGH. Une autre solution serait de pouvoir organiser un cursus bilingue (donc avec une DNL occitan) pour avoir le financement assuré par moyens fléchés en cycle 4, mais le, il faut trouver les personnels ressources qui devront aussi être formés. Pour la FSU, en prenant en exemple chiffré la situation concrète d’un collège ou le dynamisme de l’enseignement de l’Occitan est réel, il apparait nécessaire de demander au service des moyens du Rectorat que les heures d’Occitan renforcé (2h hebdomadaires) sur chacun des niveaux de classes du collège soient financées dans les DGH en moyens fléchés (soit 8h dans la DGH).
Le représentant de la Région Occitanie indique que dans la négociation de la nouvelle convention cadre l’enjeu des dotations horaires sera un vrai sujet. À ce sujet, la FSU demande que le cadre de discussion sur la renégociation de la convention cadre soit ouvert aux organisations syndicales représentatives des personnels et que les espaces de discussion et d’échanges, comme le Comité Régional de l’Education nationale soit enfin mis en œuvre (il n’a jamais été réuni depuis la création de la grande région Occitanie). L’OPLO confirme que le bilan sur la convention cadre actuelle et la négociation sur les textes de la nouvelle convention cadre seront concertés avec les OS. L’OPLO soutient aussi la demande FSU de dotations spécifiques en collèges et en lycées pour dynamiser l’enseignement de l’Occitan.
La FSU demande, pour faire face aux problèmes de ressources humaines et pour faciliter la formation continue des enseignants intéressés par la formation bilingue Ensenhar, de pouvoir développer des temps de formation plus long départementalement. Pour la FSU, il est aussi nécessaire de travailler à limiter les temps et frais de déplacements et à inclure la formation de 30 heures (pour habilitation) dans le plan départemental de formation des PE. Pour la formation Ensenhar, l’OPLO indique qu’une convention entre l’UPV et l’lNSPE de Mende devrait permettre d’assurer sur cette ville plus d’heures de formation en Occitan. L’IPR fait valoir que l’appel à projet OLPO soit lancé en février-mars et non en juin pour pouvoir étudier les possibilités de distanciel.
Pour la formation pour habilitation, l’lEN de Florac indique que pour cette année scolaire le planning et le plan de formation départemental est calé. Il pourrait être envisagé de réduire de 10 demi-journées à 5 journées les temps de formation pour ainsi limiter, en 2023-2024, les frais et déplacements pour cette formation.
Situation école Florac: actuellement détachement d’un collègue de la maternelle pour assurer l’enseignement de l’Occitan renforcé (3h hebdomadaires) en CP pour faire suite au bilingue (12h hebdo) de maternelle. Aucun échange de service n’a été mis en place. Pour un an, moyen en renfort d’un TR pour remplacer le collègue en maternelle. Pour la FSU, cette situation transitoire doit trouver une solution durable et à la fois respectueuse des choix de formation professionnelle des collègues en poste sur cette école tout en permettant de développer l’enseignement de l’Occitan sur ce territoire ou la demande est importante. Le DASEN rappelle les trois possibilités envisageables pour assurer la continuité de l’enseignement occitan renforcé à savoir :
- soit un enseignant en poste assure l’enseignement en occitan sur l’école élémentaire
- soit un échange de service est assuré entre enseignants de l’école
- soit un moyen « renfort » est mis à disposition pour décharger l’enseignant habilité de l’école maternelle. C’est actuellement la troisième solution qui est organisée sur l’école.
Le DASEN explique qu’il s’agit d’un enjeu de territoire (élèves, patrimoine, avenir), qu’il fait confiance à la dynamique de développement qui est en train de se mettre en place à Florac et précise qu’il mettra le moyen supplémentaire en place autant de temps que cela sera nécessaire pour permettre à l’enseignement renforcé de l’occitan de continuer dans cette école.
L’organisation de cet enseignement pour l’année 2022-2023 est à ce jour en cours de réflexion.
Edmée Caillon et Hervé Fume/, représentants de la FSU à ce groupe de travail