10-05-21 – Compte rendu du conseil académique des langues régionales

Compte rendut establit per Steu Lombardo, relectura MJ Verny. Mancan d’unas donadas (los participants), mas mancam de temps per ne faire la lista precisa. De notar, sens que tot i siá qu’èran presents

  • Los DASENs d’Aude e Gard (abséncia d’Erau e GARD
  • Lo sol conselh departamental d’Aude
  • La Region
  • L’OPLO
  • La FSU e lo SE-UNSA (abséncia de FO)
  • La FCPE (ai pas notat se la PEEP i èra)

Compte rendu CALR du 10 mai[1]

En introduction, Mme la Rectrice salue les participants des trois collèges présents. Elle évoque le caractère peu propice des conditions actuelles à la tenue d’une réunion, en visioconférence. L’actualité en matière de langues régionales est riche dans notre académie. La signature de la convention État-région pour l’occitan est évoquée, avec le rôle de l’OPLO pour l’occitan. Pour le catalan, a été signé un accord cadre pour la signature future d’une convention État / Région / Département. Ces conventions permettent d’organiser un pilotage partenarial avec les collectivités territoriales. Le département de l’Aude souhaite rejoindre la convention signée pour l’occitan. Trois académies sont couvertes par l’accord cadre.

Les langues et cultures régionales constituent des atouts pour nos élèves, permettent de découvrir une culture avec une langue. Cette culture est conçue comme non exclusive. Mme la Rectrice mentionne un tissage des cultures.

Il s’agit également de leviers pour faire réussir nos élèves. Les deux conventions soulignent le rôle de l’Académie de Montpellier dans la transmission des langues et cultures régionales, dans la perspective d’un effort vers la réussite de nos élèves.

Il est important de veiller à une structuration de l’offre d’enseignement des Langues Vivantes Régionales. Cette offre est d’ailleurs en évolution, quelques exemples en sont donnés :

  • expérimentation d’un cursus bilingue à Florac
  • mise en place de la continuité du bilingue à Béziers
  • lycée Clemenceau : ouverture d’une 2nde avec enseignement de spécialité SES en occitan, ce qui contribue à la diversité des DNL.

Une série d’exemples est également donnée pour le catalan.

Autres informations :

  • Le CNED offrira aux lycées une possibilité d’étudier l’occitan à distance.
  • Des projets sont portés par les enseignants, comme le concours de académique de poésie (dans les deux langues régionales et en inter-degrés)
  • Enfin, sont mentionnés le projet d’animation pédagogique annuel en occitan et le pôle de ressources d’enseignement du catalan.
  • Des partenariats sont menés avec les collectivités territoriales, région Occitanie et conseils départementaux.
  • Un projet du Conseil Régional a soutenu le travail des élèves de Clémenceau et d’Henri IV à Béziers autour du théâtre et de Molière.
  • Le projet « prix du livre vivant » développe des traductions d’œuvres de littérature jeunesse en occitan.
  • L’implication en matière de formation des enseignants est forte, à travers l’offre de la DAFPEN notamment, offre spécifique pour les enseignants de langues et cultures régionales, en plus des formations DNL.
  • Une plaquette académique a été préparée et éditée dans la perspective de la semaine des langues vivantes.
  • Enfin, à la rentrée 2021, sera déployée une formation intensive à l’attention des enseignants titulaires non spécialistes en occitan, en partenariat étroit avec l’OPLO, il s’agit du dispositif ENSENHAR.

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L’évolution des effectifs en catalan et en occitan est reprise dans le document envoyé aux membres du CALR juste avant le début de la réunion, dans le premier comme dans le second degré. La fiabilité de l’outil ONDE est soulignée, outil permettant le recueil de données.

Christophe CAUSSE, CMIPR et Lluc BONET, CMIPR reprennent les données chiffrées du document :  diaporama CALR 10 mai 21

Mme la Rectrice introduit un temps d’échanges :

  • M ROUX, conseiller régional, a l’impression d’une évaluation de l’application ONDE plutôt que des effectifs d’occitan en eux-mêmes. Il n’a pas les mêmes informations chiffrées, en particulier en lycée et dans le premier degré. En lycée les effectifs seraient en forte baisse. Il pose la question particulière de l’évolution du site bilingue à Florac.
  • Mme la Rectrice reconnait la nécessité d’un diagnostic partagé quant aux données et effectifs. Nous sortons d’une période transitoire dans les modalités d’enquêtes. Il convient également de regarder les données sur plusieurs années. Cette année, avec la crise sanitaire, n’a pas été favorable aux actions de promotion et d’information autour de l’occitan. Les données sont bien fiabilisées. Quant à l’exemple de la Lozère, la baisse d’élèves bénéficiant d’un enseignement en occitan correspond à une baisse démographique générale dans le département. Les questions plus particulières doivent être posées lors des commissions départementales de travail sur les langues vivantes régionales.
  • M ROUX précise alors que les groupes de travail départementaux auraient dû se tenir avant le CALR. Or, ce n’a pas été le cas dans tous les départements.
  • M CAUSSE, CMIPR, confirme que la situation est complexe à Florac, notamment dans l’adhésion d’une partie de l’équipe enseignante.
  • M le DASEN de Lozère explique que c’est la poursuite du dispositif bilingue à parité horaire de la maternelle vers le primaire qui fait problème, le positionnement des parents n’allant pas de soi.
  • M ROUX souhaite poursuivre avec des questions sur des situations précises, comme celle de la fermeture de tout enseignement d’occitan au lycée Chaptal à Mende. Il évoque la question de la non-continuité des parcours dans le secondaire dans le Gard. Dans le premier degré, il souhaiterait avoir des informations sur les ouvertures prochaines de sites bilingues à parité horaire à St Hippolyte du Fort et à Vauvert.
  • Mme la Rectrice répond qu’il revient aux groupes de travail départementaux de répondre à ces questions. Il serait inutile d’y revenir en CALR.
  • M CAUSSE, CMIPR, précise qu’au lycée Chaptal, l’enseignement est suspendu et non supprimé. Pour le Gard, le groupe de travail aura lieu demain, mardi 11/05/21.

M le DASEN du Gard n’est ni présent ni représenté. Le Conseil Régional sera représenté au groupe de travail du Gard.

  • Mme la Rectrice pose qu’il serait nécessaire d’arriver à deux réunions par an du CALR, l’une à l’automne pour un travail plus fin sur les moyens, l’autre au printemps pour un travail plus prospectif sur deux années.
  • Mme TORREGROSA, vice-présidente du Conseil Départemental de l’Aude. Pour le moment, seule l’Aude serait département signataire de la convention État Région. Elle s’interroge sur la comparaison du nombre d’élèves en catalan et en occitan, eu égard à la taille respective des territoires concernés. Elle propose une extension d’une sensibilisation en langues vivantes régionales à tous les futurs professeurs des écoles lors de leur formation initiale, comme dans l’académie d’Aix-Marseille notamment. Elle évoque également la question de la convention additionnelle avec les Calandretas.
  • Mme la Rectrice répond que la question des effectifs doit en effet être un point de travail dans les groupes départementaux. Quant à la signature de la convention avec l’OPLO par les conseils départementaux, la porte n’est pas fermée. L’OPLO et la région peuvent s’exprimer sur ce sujet. La rectrice n’a pas à se prononcer sur ce point. Pour ce qui est des liens entre la fédération des Calandretas et l’OPLO, il convient de demander à l’OPLO ce qu’il en est.
  • M Jean-Louis BLENET, de la confédération des Calandretas, précise qu’il s’agit d’un réseau majoritairement sous contrat (et non hors contrat). Il est regrettable que des écoles restent hors contrat. Pour la convention, des propositions de textes sont travaillées.
  • Mme la Rectrice poursuit sa réponse quant aux effectifs en catalan et en occitan : les Pyrénées Orientales bénéficient d’une dynamique liée à un cadre géographique et à la perspective d’emploi. Pour l’occitan, il s’agit de départements vastes, avec une grande diversité de publics scolaires. Comparer les chiffres bruts n’a pas de sens. Le levier de la formation des enseignants reste une piste importante, notamment avec le dispositif ENSENHAR.
  • M CAUSSE, CMIPR, précise qu’il y a cette année augmentation du nombre d’étudiants sur le site de l’INSPE de Carcassonne. Cette augmentation reste insuffisante pour combler les besoins, cependant.
  • M IUNG, représentant l’INSPE, précise : la future offre de formation correspondra à la nouvelle réglementation. Le parcours Langues et Cultures Régionales correspond à 100 heures de formation supplémentaires pour les étudiants. en plus des enseignements fondamentaux dans d’autres disciplines. C’est une formation exigeante, basée à Carcassonne.Le même dispositif existe en catalan, sur le site de Perpignan.
  • Mme VERNY, CREO, se réjouit du discours de Mme la rectrice, dans la conception présentée des langues vivantes régionale, perspective d’un tissage des cultures. Elle précise que l’occitan est enseigné dans huit académies et souhaite que les propos de Mme la Rectrice soient transmis aux cadres intermédiaires de l’académie. La demande de signature du département de l’Aude pour rejoindre la convention, le niveau et la densité des réunions de travail, sont également soulignés comme des éléments très positifs.

Mme VERNY pose la question de la composition des groupes de travail départementaux, où elle souhaiterait que les syndicats soient systématiquement associés. Elle regrette que le diaporama avec les effectifs n’ait pas été transmis plus en amont, afin de permettre de poser davantage de question pendant la réunion du CALR. Quant aux problèmes identifiés par le CREO :

  • Celui de la continuité (dans le bilingue à parité horaire, mais pas seulement, il y a notamment la situation de non continuité entre le cursus bilangue de Vauvert et le lycée de secteur, à Milhaud, celle de St Privat des Vieux avec les collèges d’Alès, et au-delà les lycées du bassin d’Alès.
  • celui des effectifs : les dégâts datent des réformes successives du collège puis du lycée. Un schéma anglais / espagnol sans autre variété tend à s’imposer. De très nombreuses formations en lycée ont fermé peu à peu depuis 10 ans (Joffre et F. Bazille Mtp, Mende, Lodève, Clermont l’Hérault, Limoux, Narbonne… liste incomplète !). La conséquence en est que le vivier de recrutement à l’université s’est réduit, d’où notamment une baisse globale des effectifs sur le site de Carcassonne.
  • la demande est formulée que la formation proposée par l’OPLO (formation ENSENHAR) ne soit pas sous-traitée au privé, ou qu’au moins le service de formation continue de l’Université Montpellier III puisse se positionner.
  • Le site de Carcassonne est excentré. Il n’y a par exemple aucune formation initiale des futurs professeurs des écoles en Lozère. Ne pourrait-on envisager un enseignement en visioconférence. ?
  • La question des suppléances dans les premier et second degrés est posée.
  • Une motion est déposée à l’initiative du CREO, signée par FSU, SE-UNSA, FCPE, OCBI 2105-12 Motion CREO CALR 2021 avec logos

 

  • M CAUSSE, certifié, prend la suite de Mme VILLENEUVE, qui était agrégée, comme CMIPR d’occitan. D’où un différentiel de 3 heures d’enseignement que M CAUSSE doit assurer en plus d’un travail énorme.
  • Mme la Rectrice répond sur ce dernier point qu’une question personnelle n’a pas à être traitée en CALR. L’intérêt de l’enseignement en langue vivante régionale dans la voie professionnelle est souligné. C’est un levier en Catalogne dans la perspective d’un accès à l’emploi. Pour ce qui est de la continuité pédagogique dans le Gard, les réponses seront apportées en groupe de travail départemental. Pour le dispositif ENSENHAR, c’est à la main de l’OPLO qui est incité à répondre.
  • CROS, OPLO, répond que le dispositif est soumis au code de la commande publique, il faut que tous les opérateurs, publics et privés, puissent se positionner. La maîtrise d’ouvrage reste publique. Sur la question de la convention avec la Fédération des Calandretas, un projet de convention est à l’étude sur le modèle d’une convention de l’académie de Bordeaux autour de l’enseignement immersif du basque.
  • LAME, FSU, pose la question des effectifs dans le second degré. Certes, l’outil est maintenant fiable, mais les conséquences de la réforme du lycée et du baccalauréat provoquent une réelle inquiétude.Se pose la question de l’ouverture effective ou non de la continuité du bilingue en collège à Béziers, où les moyens auraient été partiellement utilisés pour autre chose, et un simple cursus d’initiation mis en place.
  • Mme la Rectrice répond que cela sera regardé de près.
  • Mme VERNY, CREO, indique que la licence en distanciel proposée par l’Université pourrait convenir à de – nombreux – candidats au dispositif ENSENHAR non retenus puisque le dispositif concernera seulement 3 collègues.
  • M ROUX, Conseil Régional, fait une « demande de grâce » pour le collège Calandreta de Maraussan. Le collège, contrairement au site élémentaire, n’est toujours pas contractualisé. Or, passer le DNB dans un cadre non contractualisé est très compliqué. Les élèves de 3ème du collège Calandreta pourraient-ils être « chapeautés » par le collège Calandreta Léon Cordes, contractualisé ?
  • Mme la Rectrice a bien entendu cette demande. La contractualisation dépend des moyens de l’État et échappe à ses compétences. M ROUX précise qu’il s’agit d’une demande d’exception pour le DNB, pas davantage.
  • Mme la Rectrice conclut malgré des demandes de prise de paroles restées en suspens. Elle souligne qu’une gouvernance se structure en partenariat avec l’OPLO. Dans les groupes de travail départementaux, les organisations syndicales sont invitées et participent. Des remerciements sont exprimés à celles et ceux qui sont sur le terrain, aux partenaires, offices publics et collectivités territoriales. Engagement est pris de répondre aux questions précises dans les groupes de travail. Quant au calendrier, engagement est pris à nouveau de rendre le CALR bisannuel, avec une réunion à l’automne et une autre au printemps.
  • M FUMEL, FSU prend la parole pour évoquer les difficultés de continuité entre école et collège, collège et lycée. Il évoque également des établissements où une communication sur l’offre en langue vivante régionale est empêchée, et sur la nécessité d’accompagner les DHG des EPLE par des moyens fléchés plus conséquents, pour qu’il n’y ait pas à jouer sur des marges où la concurrence est forte.
  • Mme la Rectrice répond que la communication est là, ainsi que les moyens d’accompagnement des dispositifs spécifiques. Reste la liberté pédagogique des EPLE en conseil pédagogique.

Rendez-vous est donné à l’automne prochain.

NB : on trouvera sur ces liens les documents adressés par la FSU :

 

[1] Remerciements à Steu Lombardo

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