03-10-23 – Montpellier – U. Paul-Valéry – « D’un sabot de bois à un crâne de singe. L’imposition du français par l’école : Bretagne, Sénégal et autres territoires » séminaire des occitanistes de l’équipe ReSO.

Les occitanistes de l’équipe de recherches ReSO ont le plaisir de vous inviter à leur séminaire du 5 octobre 2023 : D’un sabot de bois à un crâne de singe. L’imposition du français par l’école : Bretagne, Sénégal et autres territoires, par Rozenn Milin, historienne de formation, autrice d’une thèse sur le sujet, et par ailleurs présidente du Conseil culturel de Bretagne.

à 18 h Université Paul-Valéry – Salle A 105 route de Mende – 18 h

Lien visio-conférence

https://univ-montp3-fr.zoom.us/j/95012053080?pwd=VklhMCtGdGh4bzdzait6dSt1ZEQ0dz09

Résumé 

L’une des plus grandes mutations que la Basse-Bretagne a connues au XXe siècle est le changement de langue. Jusqu’aux années 1950-1960, en effet, la principale langue familiale dans les campagnes était le breton, que tous connaissaient et transmettaient de génération en génération. Quelques décennies plus tard, le breton n’est plus parlé quotidiennement que par quelques dizaines de milliers, voire quelques milliers de personnes. Comment une langue autrefois florissante a-t-elle pu décliner aussi vite ? En quoi l’État français est-il responsable ? Quel a été le rôle de l’école et des méthodes comme le « symbole », ou « la vache » ? Et pourquoi les peuples des anciennes colonies, qui ont été contraints d’apprendre le français par l’application des mêmes méthodes, ont-ils continué, contrairement aux Bretons, à parler leurs propres langues ?

Biographie de Rozenn Milin

Historienne de formation, Rozenn Milin a effectué ses études aux universités de Brest et de Rennes, et à l’École Pratique des Hautes Études (EPHE) à la Sorbonne à Paris. Elle est titulaire d’une licence d’études celtiques, d’une licence, d’une maîtrise et d’un DEA en histoire, ainsi que d’un doctorat de sociologie. L’essentiel de sa carrière professionnelle s’est déroulé dans les médias, à la radio, puis à la télévision.

Elle y a officié en tant qu’animatrice, présentatrice, journaliste, réalisatrice et productrice de programmes pour différents médias : Radio France, FR3 et Arte en France, la BBC, HTV et S4C en Grande-Bretagne. À partir de 1998, elle est chargée par TF1 de monter une chaîne de télévision bretonne et celtique, TV Breizh, dont elle est la directrice générale de 2000 à 2003.

Elle passe ensuite deux ans (2004-2006) à l’ambassade de France à Pékin, en Chine, où elle est en charge de la représentation audiovisuelle française (cinéma, télévision, radio et nouvelles technologies).

Préoccupée du maintien de la diversité culturelle, elle monte à partir de 2006 le projet Sorosoro (www.sorosoro.org), un programme de documentation filmée des langues en danger à travers le monde, financé par diverses fondations (fondation Chirac, fondation Orange, etc.).

De 2012 à 2021 elle est associée au sein de la société de production audiovisuelle Bo Travail ! à Paris. Elle est par ailleurs membre de l’ARCOM Rennes, l’antenne décentralisée de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ex-CSA), depuis 2012.

Elle devient présidente du Conseil culturel de Bretagne en janvier 2023.

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