Ce compte rendu a été établi par Benoit Bolano, vice-président du CREO.
1- Introduction
La Rectrice ouvre la séance en remerciant chaleureusement Mme Michelle ANDREANI, inspectrice générale en charge des langues vivantes et des langues régionales, pour sa présence et son appui aux politiques linguistiques dans l’académie.
Elle rappelle :
- le dynamisme global de l’enseignement des langues régionales dans l’académie de Montpellier ;
- les avancées concrètes intervenues depuis le précédent CALR (printemps 2025) :
- poursuite du travail engagé en occitan dans les quatre départements ;
- réouverture historique de deux parcours bilingues publics en catalan, une première depuis plus de douze ans ;
- la signature récente de la convention cadre interacadémique pour l’occitan, fruit d’un travail long, exigeant et partenarial (État, collectivités territoriales, OPLO, opérateurs, services académiques).
Elle insiste sur les priorités structurantes de la politique académique :
- renforcer l’offre d’enseignement en langues régionales ;
- assurer la cohérence sur l’ensemble du territoire académique ;
- garantir la continuité des parcours, de l’école au lycée ;
- travailler avec les associations et opérateurs intervenant hors du temps scolaire ;
- former et recruter les enseignants, dans un contexte de forte tension sur les ressources humaines.
La Rectrice attire ensuite l’attention du Conseil sur un point de vigilance concernant les formations longues, notamment celles mobilisant un enseignant pendant une année complète comme Ensenhar professor. Elle indique que, bien que ces formations soient coûteuses et représentent un investissement important pour l’institution (un poste entier mobilisé sur un an), certains professeurs des écoles formés reviennent ensuite en déclarant finalement ne pas souhaiter enseigner en langue régionale. Cette situation, souligne-t-elle, est « peu encourageante » et impose au rectorat d’exercer une vigilance accrue quant au choix des enseignants envoyés en formation longue.
Elle rappelle par ailleurs que la formation universitaire demeure essentielle pour préparer les futurs enseignants, et que les projets culturels – notamment ceux intégrés aux parcours d’éducation artistique et culturelle –Elle souligne le rôle déterminant des universités (Université Paul-Valéry – Montpellier, Université de Perpignan) dans la formation des futurs enseignants, ainsi que l’importance des projets culturels et des parcours d’éducation artistique et culturelle (PEAC) en lien avec les langues régionales qui constituent également un levier important pour accompagner la transmission.
Mme ANDREANI indique, au fil de la réunion, que les problématiques rencontrées dans l’académie sont bien identifiées au niveau national, et se déclare confortée dans la plus-value pédagogique du bilinguisme, facteur de cohésion sociale et de mixité, saluant le travail des enseignants et des corps d’inspection.
Un représentant syndical alerte la Rectrice ; dans le département du Gard, sur 5 enseignants du 1er degré inscrits au stage académique occitan, seuls 2 ont pu partir en formation ; les 3 autres ont essuyé un refus, officiellement pour « difficultés de remplacement ». Il rappelle que ce stage est organisé de longue date pour les quatre départements occitanistes et demande que le prochain stage n’exclue aucun collègue volontaire.
Le DASEN adjoint du Gard explique avoir dû procéder à des arbitrages dans un souci d’équité de traitement entre les personnels et la contrainte de maintenir le plus possible les enseignants devant élèves. Il propose de repenser les modalités du stage pour mieux répondre aux demandes. Il précise que la priorité a été donnée aux deux enseignants en charge de cursus bilingues, les trois autres demandes étant reportées.
Un consensus se dégage pour demander à la Rectrice d’assurer un cadre plus sécurisé et plus prévisible pour la formation continue, en particulier pour le stage académique 2026.
2- Effectifs, état des lieux et continuité des parcours
2.1. Données générales
Les services académiques présentent un état des lieux chiffré à partir des systèmes d’information (SYSCA / DECIBEL) :
- 960 établissements sont concernés par l’occitan ou le catalan, soit environ 41 % des établissements de l’académie,
mais seulement 19 % des élèves y suivent effectivement un enseignement de langue régionale.
Pour l’ensemble des quatre départements occitans et catalans :
- 703 écoles (686 publiques, 17 privées sous contrat) ;
- 11 777 élèves du 1er degré, soit environ 6 % des écoliers ;
- 48 collèges (45 publics, 3 privés sous contrat) ;
- 1 904 collégiens (environ 2 % des élèves de collège) ;
- 11 lycées offrant un enseignement de langue régionale, accueillant 189 lycéens.
Pour les dispositifs bilingues/immersifs (tous niveaux confondus) :
- 1 842 élèves suivent un enseignement bilingue ;
- 1 269 élèves suivent un enseignement immersif.
Une légère baisse des effectifs est constatée, surtout liée à la décroissance démographique dans le 1er degré, les proportions d’élèves en langues régionales restant globalement stables par rapport à la rentrée précédente.
2.2. Qualité et fiabilité des données
Un représentant Calandreta signale plusieurs incohérences dans les tableaux présentés
- inversions entre colonnes « bilingue » et « immersif » ;
- 420 élèves manquants dans les effectifs du 1er degré ;
- non-prise en compte explicite de l’immersif dans les systèmes d’information, ce qui génère des erreurs de bascule.
Les services académiques reconnaissent ces difficultés : l’enseignement immersif n’étant pas codé comme tel dans les bases nationales, des erreurs de remontée peuvent apparaître. Il est acté que ces données devront être corrigées en lien étroit avec les réseaux associatifs.
Un échange plus large s’engage sur la fiabilité des statistiques nationales, à la suite du rapport sénatorial pointant des chiffres incohérents pour l’occitan (catégories « auvergnat », « languedocien », « provençal », etc.). Les intervenants soulignent :
- la nécessité d’une vigilance accrue à tous les niveaux de la chaîne de saisie ;
- le fait que ces données servent de base aux rapports parlementaires et aux lois de finances ;
- l’intérêt de simplifier les catégories (une seule entrée « occitan », les variantes étant gérées par zones géographiques) pour limiter les erreurs.Les représentants associatifs et syndicaux insistent sur le point critique de la continuité, surtout au lycée :
- Narbonne – Lycée Louise-Michel : ouverture d’une option annoncée trop tard, non signalée clairement aux familles → 0 inscription.
- Mende – Lycée Peytavin : situation analogue → 1 inscription.
Ces cas illustrent des manques d’anticipation : l’information ne figure pas dans les fiches d’inscription ou parvient trop tard aux familles, ce qui nuit à la crédibilité des parcours.
L’OPLO rappelle avoir mené, en Lozère, une campagne d’information dans 7 à 8 collèges, présentant l’option occitan et les métiers liés à près de 300 élèves de 3e. Ce travail doit impérativement être relayé par les établissements dans les documents d’orientation.
Le représentant de la Région, Benjamin ASSIÉ, souligne la nécessité :
- de mieux informer les familles en amont
- de définir une stratégie coordonnée : il est normal que certains élèves ayant suivi un parcours continu veuillent découvrir d’autres spécialités au lycée, mais le lycée doit aussi être un lieu de recrutement de nouveaux apprenants (grands débutants susceptibles de poursuivre ensuite à l’université et de devenir enseignants).
Carine Maury (SNES-FSU) alerte également sur le risque de regroupement excessif au lycée (ex. concentrer les moyens sur le seul lycée Clemenceau), qui pourrait conduire à des fermetures en cascade d’options dans les autres établissements.
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Nouveaux parcours et évolutions à la rentrée 2025
3.1. Premier degré – Occitan
Les services détaillent les ouvertures et continuités de parcours :
- Narbonne – École Jean-Jaurès : ouverture d’une classe de CE1 dans le parcours bilingue, assurant la continuité après le CP.
- Villeneuve-lès-Béziers : poursuite du parcours bilingue, désormais en CE2.
- Sérignan : continuité bilingue également, qui arrive en CE1/CE2 selon les sites.
- Palaja, Saint-Papoul, Montolieu, Vauvert : ouverture d’enseignements renforcés en occitan.
- Aspères : enseignement renforcé.
- Lozère :
- Saint-Étienne-du-Valdonnez : ouverture d’un enseignement renforcé ;
- Meyrueis : projet expérimental combinant enseignement renforcé et EMILE (enseignement d’une discipline non linguistique en occitan).
3.2. Second degré – Occitan
Nouvelles options
- Narbonne :
- ouverture d’une option « IC3 » en occitan,
- ouverture en 5e au collège Brassens (9 élèves en fin de 5e) permettant d’assurer la continuité après la 6e
- Remoulins : transformation d’un atelier en option facultative (16 élèves)
- Millau : ouverture d’une option au lycée (4 élèves), considérée comme une réouverture fragile mais positive, après une fermeture faute d’inscrits deux ans auparavant
- Frontignan, Juvignac, Maraussan : nouveaux groupes d’option occitan en collège
- Mende : ouverture de l’option au lycée Peytavin et au lycée Chaptal.
Par ailleurs, au lycée Clémenceau (Montpellier), est ouvert un BTS Assurance incluant un enseignement d’occitan : 17 étudiants sont inscrits, ce qui est salué comme un succès significatif dans l’enseignement supérieur court.
3.3. Catalan
Côté catalan, la Rectrice et la Région insistent sur
- la réouverture de deux parcours bilingues publics en catalan, après plus de 12 ans sans création, qualifiée de « phénomène historique » par la Région
- le renforcement des dispositifs de catalan dans le 1er et le 2nd degrés, notamment via la LV3, les classes bilingues et les dispositifs en direction des élèves issus de familles gitanes (ex. collège Jean-Moulin à Perpignan).
4- Résultats scolaires et plus-value du bilinguisme
Les services académiques présentent une analyse croisée
4.1. Diplôme National du Brevet
Une étude statistique a été menée sur plusieurs cohortes, toutes choses égales par ailleurs (prise en compte de l’IPS, des redoublements, etc.). Il en ressort que les élèves des cursus bilingues obtiennent globalement de meilleurs résultats
- en français ;
- en mathématiques ;
- en histoire-géographie (bien que l’épreuve soit particulière : sujet en français, réponses possibles en langue régionale).
Ces résultats confirment la plus-value scolaire du bilinguisme, déjà observée dans d’autres académies.
4.2. Évaluations nationales – Catalan
Pour le catalan, des évaluations spécifiques ont été passées en CE2 et en CM2 sur un échantillon représentatif :
- plus de 200 élèves en CE2
- plus de 120 élèves en CM2 (soit 28 à 33 % des effectifs totaux).
En résolution de problèmes, les élèves bilingues catalan montrent jusqu’à 8 points de plus que la moyenne
- les exercices étaient strictement alignés sur les évaluations nationales (mêmes données, même présentation, consignes en catalan)
- une analyse fine par sexe indique que, en français, les garçons réussissent davantage les problèmes (CM2), alors qu’en catalan la tendance peut s’inverser au bénéfice des filles, ce qui rejoint des travaux de recherche sur l’engagement plus fort des filles dans les activités langagières et leur attitude plus favorable envers les langues.
4.3. Évaluations nationales – Occitan
Pour l’occitan, les données sont encore en cours de consolidation, mais les premiers résultats, par département, montrent
- des résultats comparables en français et en occitan dans certains départements (Lozère, Gard)
- un avantage significatif pour les exercices en occitan dans l’Aude
- des écarts variables selon les compétences ciblées (accord dans le groupe nominal, accord sujet/verbe, résolution de problèmes).
- Tableau extrait de l’analyse (exemple) :
| Compétence | Occitan (dépt. A) | Français (dépt. A) | Occitan (dépt. B) | Français (dépt. B) |
| Accord GN (nom / adjectif) | 82,5 % | 90 % | 80 % | 68 % |
| Accord verbe / sujet | 35 % | 95 % | 62,5 % | 60 % |
| Résolution de problèmes | 75 % | 75 % | 65 % | 60 % |
L’élément jugé le plus intéressant est issu des entretiens individuels menés avec des élèves: ceux-ci mettent en lumière l’importance des gestes professionnels des enseignants bilingues :
- explicitation des transferts entre la langue régionale et le français
- manière de lier langue et compétences disciplinaires (maths, sciences, etc.).
Orientation retenue : adosser plus fortement le projet académique occitan et catalan aux évaluations nationales, afin de documenter et suivre dans le temps la plus-value du bilinguisme.
5- Formation initiale, recrutement et formation continue
5.1. Concours et ressources humaines
Les tableaux présentés sur le CRPE bilingue et le CAPES confirment une crise de recrutement :
- CRPE bilingue (occitan / catalan) :
- forte baisse du nombre de candidats présents
- cumulé depuis 2022 : 16 postes non pourvus faute de candidats, essentiellement dans le public.
- CAPES d’occitan :
- 3 postes ouverts pour 32 départements ;
- tous pourvus ces deux dernières années, mais sur un vivier très réduit.
- CAPES de catalan :
- en 2025, 1 candidat présent pour 1 poste, qui n’a pas pu être pourvu.
5.2. Universités et formations de masters
La Rectrice annonce le maintien des moyens pour :
- l’occitan à l’Université Paul-Valéry – Montpellier ;
- le catalan à l’Université de Perpignan (UPVD).
Cette décision est saluée par les universitaires :
- Sylvan CHABAUD (Université Paul-Valéry) souligne l’appauvrissement de la ressource humaine : le faible nombre d’étudiants rend impossible la satisfaction de la demande, notamment au lycée, où les chiffres d’élèves sont « en dessous de 1 % ». Il insiste sur la nécessité d’appuyer fortement le lycée pour reconstituer un vivier d’étudiants. Il rappelle que le master MEEF occitan a failli être concentré uniquement à Toulouse, ce qui aurait signé la disparition de la formation à Montpellier.
- Alà BAYLAC-FERRER (UPVD – catalan) remercie également le rectorat pour le maintien du master M2E catalan, qui implique non seulement la valence catalan mais aussi les autres valences (maths, lettres, anglais, espagnol, histoire-géographie).
Les universités insistent sur la nécessité de préserver la diversité linguistique : les langues régionales (occitan, catalan) jouent un rôle de « porte d’entrée » pour défendre la variété des langues à l’université.
Les universitaires demandent en outre :
- la création de licences de Professeurs des Écoles bilingues (LPE) avec au moins 50 % de formation dans la langue régionale, aujourd’hui inexistantes ;
- la réintroduction d’une option « langue régionale » dans le CRPE ordinaire, afin d’inciter davantage de candidats à se former et à valoriser cette compétence.
5.4. Dispositifs de formation continue (1er et 2nd degrés)
5.4.1. Premier degré – Occitan
Les dispositifs en cours comprennent :
- ateliers de langue dans les départements pour préparer les habilitations ;
- stage académique tournant (cette année dans l’Hérault et le Gard, l’an prochain dans le Gard) ;
- visites formatives des enseignants bilingues et non bilingues, assurées par les CPD ;
- animations pédagogiques liées au projet académique occitan (livret pédagogique académique) ;
- formation des directeurs d’écoles bilingues (formation organisée cette année dans l’Hérault) ;
- interventions dans le cadre du « Plan Français » (constellations) au cycle 3, notamment dans la liaison école–collège.
L’OPLO rappelle avoir, en partenariat avec l’Éducation nationale, mis en place une formation universitaire en occitan destinée à plus de 40 professeurs des écoles (et quelques personnels du second degré), en progression forte ces dernières années (une douzaine au départ, 25 l’an dernier, plus de 40 cette année).
5.4.2. Premier degré – Catalan
Pour le catalan, une formation commune 1er / 2nd degrés existe depuis plusieurs années :
- adossée aux constellations français / mathématiques du 1er degré, sur 2–3 demi-journées ;
- impliquant des professeurs de 6e travaillant avec leurs homologues de CM2 (cycle 3) ;
- visant à améliorer la didactique des disciplines dans la langue, autant que l’enseignement linguistique lui-même.
Une formation « devenir autonome en langue » est également proposée par l’EAFC, sur plusieurs niveaux (A2–B1, B1–B2), avec un nombre d’inscrits jugé satisfaisant sur le premier niveau.
5.4.3. Second degré – Occitan et Catalan
Côté occitan, les actions comprennent :
- le dispositif DAL – Devenir autonome en langue (inscriptions en cours, lancement en janvier) ;
- le dispositif « Ensenhar Professeur » (3 enseignants en formation cette année : 1 PE, 1 enseignant de mathématiques, 1 enseignant de biologie) ;
- une formation au DCL (diplôme de compétence en langue) centrée sur la mécanique de l’épreuve, destinée aux enseignants, contractuels et enseignants souhaitant monter en compétence pour accéder au bilingue ;
- une journée de l’inspection consacrée aux liaisons CM2–6e et 3e–2nde ;
- des journées de cercle d’études pour produire des ressources (projet académique, DNL, EMC…).
Plusieurs intervenants, dont C. MAURY, soulignent alors :
- que les enseignants habilités ou en voie de l’être sont de véritables « perles rares » ;
- que la formation continue en présentiel est indispensable pour maintenir le niveau de langue et rompre l’isolement ;
- que l’argument du remplacement ne peut devenir un motif récurrent de blocage de la formation.
Côté catalan, plusieurs actions sont menées :
- formations EAFC centrées sur la valeur ajoutée du bilinguisme, avec travail sur
- la comparaison grammaticale français/catalan ;
- l’histoire-géographie avec supports locaux ou transfrontaliers ;
- des séries documentaires et adaptations littéraires ;
- collaborations avec l’OPLC, le Pôle de ressources pour la salle de catalan, et les services internationaux pour favoriser les projets Erasmus+ et eTwinning, ainsi que les échanges scolaires transfrontaliers.
6. Projets pédagogiques, Cap’Òc et convention OPLO
6.1. Projet pédagogique académique (PPA
Le Projet pédagogique académique occitan est reconduit :
il s’adresse à toutes les classes de la maternelle au CM2, ainsi qu’aux classes de 6e dans le cadre de la liaison école–collège. Le thème 2025–2026 porte sur le patrimoine culturel en lien avec les sciences : vent, météorologie, objets techniques, etc. Les liens avec les arts visuels et les PEAC sont explicitement encouragés.
Les supports (chansons, textes, documents pédagogiques) sont financés par la Région Occitanie.
Les CD audio, devenus obsolètes, sont remplacés par des QR codes et des liens de téléchargement pour les familles.
Deux grands rassemblements départementaux Encontradas)sont prévus dans l’Aude et dans l’Hérault.
6.2. Cap’Òc – Avancement éditorial et besoins de financement
Le pôle Cap’Òc (Réseau Canopé) présente l’avancement de ses projets (au 21 octobre 2025)
Projets 2025
- Manuel d’histoire-géographie EMC 3e :
- diffusion numérique réalisée le 12 septembre 2025 ;
- Sciences à vivre cycle 2 :
- prépresse prévue au 31 décembre 2025, parution papier début 2026 ;
- versions gasconne et languedocienne achevées, version limousin en cours ;
- Album « Au Royaume des abeilles » (cycles 2 & 3) :
- impression en cours, parution avant fin 2025 ;
- Comptines cycle 1 :
- texte finalisé dans les trois variantes ; illustrations en cours ;
- Fiches de culture et civilisation occitanes :
- 50 pages réalisées sur 80, mise en ligne prévue au 31 décembre ;
- Recueil de nouvelles graphiques (roman graphique) :
- textes très avancés, recherche d’illustrateurs, parution papier en 2026.
Pistes éditoriales 2026 – budget prévisionnel :
- Sciences à vivre cycle 3 : 2 000 €
- Album cycle 1 : 12 270 €
- Nouvelles graphiques, tome 2 : 19 250 €
- Manuel de maths CP : 14 710 € (édition Accès) + options Hatier (papier/numérique)
- Médiathèque : 500 €
Total nouveaux projets 2026 : 48 730 €
Besoin de financement global 2026 : 95 345 €
La Région Occitanie se félicite de l’attribution d’un poste Cap’Òc à E. Lame pour l’académie de Montpellier (Canopé), jugé essentiel pour disposer d’un professionnel implanté localement et en lien direct avec les besoins des enseignants.
6.3. Convention cadre interacadémique – OPLO
La nouvelle convention cadre interacadémique pour l’occitan (État – Régions – OPLO – académies) a été signée récemment.
Pour l’académie de Montpellier
- un webinaire de lancement est prévu dès le 19 novembre 2025, animé par Anne-Laure ARNAUD l’objectif est de construire, avec l’ensemble des partenaires (académie, Région, départements, métropoles, OPLO, opérateurs), des déclinaisons académiques fixant :des objectifs partagés de développement de l’offre (carte de développement) ainsi que des axes pour la socialisation de la langue (usages dans la vie quotidienne, visibilité, projets culturels).
La Région regrette l’absence d’objectifs chiffrés explicites dans la convention cadre, mais comprend la difficulté d’aligner des académies aux situations très différentes. Elle indique que ces objectifs devront être précisés dans les déclinaisons académiques, en cohérence avec la loi du 21 mai 2021 qui vise la généralisation de l’enseignement de la langue régionale à l’horizon 2025 (au moins à l’échelle de l’offre).
7. Synthèse, orientations et tâches à venir
7.1. Points d’accord
Les participants convergent sur plusieurs constats :
- la continuité des parcours (école–collège–lycée–supérieur) est la priorité absolue ;
- la formation initiale et continue est le point de fragilité majeur, compte tenu de la crise de recrutement ;
- le bilinguisme montre une plus-value pédagogique réelle, documentée par les résultats au DNB et aux évaluations nationales ;
- la communication aux familles doit être renforcée (anticipation des ouvertures, visibilité dans les fiches d’inscription) ;
- les données statistiques doivent être fiabilisées pour servir de base solide au pilotage national et académique.
7.2. Orientations et décisions
Parmi les orientations actées ou réaffirmées :
- Maintien des formations universitaires en occitan (UPV – Montpellier) et en catalan (UPVD – Perpignan).
- Vigilance accrue de la Rectrice sur l’équité d’accès aux stages académiques (cas du Gard) et sur la protection de la formation continue.
- Poursuite et renforcement du projet d’évaluations nationales en occitan et en catalan, afin de mieux mesurer la plus-value du bilinguisme.
- Travail renforcé avec les chefs d’établissement et l’OPLO sur l’anticipation des ouvertures au lycée et l’information aux familles.
- Mise en œuvre immédiate de la convention cadre interacadémique via la déclinaison académique et la « carte de développement ».