Max-Philippe Delavouët est l’une des grandes voix poétiques de notre temps et l’un des phares de la littérature d’oc au XXe siècle. Né à Marseille en 1920, il a vécu toute sa vie au mas du Bayle-Vert, en lisière de Crau.
Tout en cultivant les terres du domaine jusqu’à sa mort en 1990, il se consacra à la gravure, à la création graphique et à l’édition artisanale sur beau papier. Et surtout, il composa au fil des ans une œuvre fascinante, d’un « éclat dont peu de poètes sont capables », comme l’observa Philippe Jaccottet.
Ne dérogeant jamais au choix du provençal, il publia toujours en regard de ses poèmes la traduction française assurée par ses soins. Dans son attention sensible au paysage humain, minéral et végétal, la poésie de Delavouët prend appui sur le monde concret que la parole élargit à une dimension cosmogonique et transcende à la fois par la vision mythique et par une assomption de la langue qui rend palpable l’écoulement du temps à travers les mots.
Sommaire
- Jean-Yves CASANOVA : L’ombre infinie de la parole.
Max-Philippe DELAVOUËT : Danse de la pauvre Ensoleillée.
Philippe GARDY : Naissance d’un poète.
Céline MAGRINI-ROMAGNOLI : La symbolique de l’arbre.
Claude MAURON : Les villes de Pouèmo.
Estelle CECCARINI : Les livres du Bayle-Vert
Clément SERGUIER / Le chemin d’Orphée.
101e année — N° 1135-1136 / Novembre-Décembre 2023