Compte-rendu par l’APLR du Conseil Académique des Langues Régionales de l’Académie de Nice du lundi 27 novembre 2023

Le conseiller de la Rectrice pour les langues régionales introduit la réunion en faisant part de l’inquiétude ressentie l’été dernier suite au départ en retraite de plusieurs collègues ; cependant des solutions ont pu être trouvées. Suit une présentation des données chiffrées concernant notre enseignement disponibles sur ce lien : 2311-Nice-Langues_regionales_2023.

Il est à noter que 27.6% des élèves de LVC en lycée suivent un enseignement de langue régionale. On note que le Lycée Renoir est passé de 6 à 16 élèves en terminale et que le lycée Masséna est passé de 130 élèves à 180 sur l’ensemble du lycée entre la rentrée 2022 et celle de 2023.

Le représentant de la FSU questionne le Rectorat sur la présence d’enseignement de langue régionale en lycée professionnel, possibilité à laquelle la FSU est attachée. Le représentant du rectorat répond qu’à ce jour, seul le Lycée Paul Augier propose cet enseignement.

Le représentant de l’APLR intervient sur quatre points:

  • le passage des collègues dans les établissements scolaires afin de promouvoir notre enseignement. Ces interventions sont entravées sur certains bassins.

Le conseiller de la rectrice répond que tous les établissements où des empêchements avaient eu lieu ont été contactés et que ces contretemps ne se répèteront plus à l’avenir, charge à l’enseignant de contacter l’établissement avant les vacances de Pâques.

  • L’absence sur certains documents officiels de la possibilité qui est censée être offerte aux élèves de suivre un enseignement de langue régionale.
  • La non-application par certains chefs d’établissements des textes qui régissent l’enseignement des langues régionales (cumul des options impossible, non-inscription de certains élèves malgré leur demande. Des situations réelles sont évoquées pour dénoncer cette non application des textes…
  • La situation d’une convention Etat-Région : suite aux chiffres livrés par le rectorat (entre 0.8% et 1.2% des élèves de l’académie de Nice suivent un enseignement de langue et de culture régionales), nous demandons ce qu’il en est de l’éventuelle convention Etat-Région que nous demandons depuis plus de dix ans et si celle-ci pourrait intégrer des objectifs chiffrés en termes d’élèves sensibilisés, de moyens et d’enseignants.

Madame la Rectrice précise qu’une information sera faite sur un premier jet de la convention en début d’année 2024 mais que celle-ci n’intégrera pas forcément d’objectifs chiffrés.

Sur ce sujet de la convention, le représentant de l’APLR et celui de l’IEO 06 déplorent l’absence de consultation des parents, des enseignants et des associations pour un document aussi précieux et craignent ce qu’elle pourra présenter comme contenu, tant pour les termes employés pour désigner la langue que pour les perspectives concernant son enseignement.

Le représentant de la FCPE interroge le rectorat sur la continuité entre le cursus bilingue des Orangers et le collège Giono et demande la mise en place de dispositifs (enseignement de DNL…) adaptés au collège pour des élèves qui ont suivi une scolarité bilingue dans le premier degré.

Le conseiller de la Rectrice répond que la question des DNL est liée au volontariat des enseignants présents dans l’établissement en question.

Les dysfonctionnements concernant les inscriptions en petite section pour le cursus bilingue de Fouont Cauda de Nice sont évoqués par l’APLR et la FCPE

L’Inspection académique invite l’APLR à lui communiquer tous les éléments dont dispose l’association pour identifier ces problèmes afin qu’ils ne se reproduisent plus.

Jean-Luc Gagliolo, au nom de la mairie de Nice, propose que des passerelles soient mises en place dans le cadre de la tenue du sommet sur les océans que la Ville de Nice accueillera en 2025.

Le représentant de la DSDEN 83 présente l’enseignement de la langue d’oc pour le premier degré dans le Var : un accompagnement resserré autour du cursus de Cuers est organisé et différents dispositifs culturels sur une quarantaine d’écoles sont mis en place.

Le représentant de la DSDEN 06 présente l’enseignement de la langue d’oc pour le premier degré dans les Alpes-Maritimes, sans réelle donnée chiffrée si ce n’est celles dont nous disposons pour les deux cursus bilingues (Fouont Cauda et Orangers. Voir sur le document PDF attaché à cet article).

L’Association Alpes-Maritimes Patrimoine rappelle l’importance de la création de bassins d’enseignement et donc de la continuité école-collège-lycée.

Les représentants de l’APLR, de la FCPE et de l’IEO reviennent sur le problème que représente l’absence de sensibilisation des cadres intermédiaires de l’Éducation nationale à l’égard de notre enseignement et soulignent les effets négatifs de cette absence en demandant que ces obstructions soient levées.

Le représentant de la FCPE intervient sur la possibilité de pérenniser l’inscription et l’intégration d’élèves de moyenne et de grande section dans les cursus bilingues, en plus des élèves de petites sections bien évidemment.

La représentante de la DSDEN 06 répond qu’un accord tacite permet à d’éventuelles familles d’inscrire leur enfant en cursus bilingue en les intégrant en moyenne ou en grande section.

Le conseiller de la rectrice évoque ensuite le groupe de travail issu du CALR qui s’est tenu en avril sur le thème du recrutement des enseignants. Ce groupe de travail a été productif, selon lui. Des formations ont été ouvertes dans le cadre de l’Ecole Académique de Formation Continue. Pour le Var, 13 enseignants sont inscrits pour l’initiation chorale en provençal et 3 en réactivation des connaissances et compétences. Pour les Alpes-Maritimes, 27 enseignants sont inscrits en initiation et 7 pour la réactivation. Un point est fait ensuite par le conseiller sur le dispositif Mare Nostrum avec une mise en lumière des réalisations sur les établissements Fersen d’Antibes et Font-de-Fillol de Six-Fours.

Pour finir, à notre question de savoir si les 36 heures fléchées pour l’enseignement de la langue régionale dans le second degré seraient reconduites pour la rentrée 2024, le secrétaire général de l’académie nous a répondu qu’elles seraient bien proposées à Commission Paritaire Académique de janvier.

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