31-03-20- Philippe MARTEL, ancien président de la FELCO, analyse la réponse du Minstre BLANQUER à la QE de Paul Molac

            Le député Paul Molac, connu pour ses interventions fréquentes à l’Assemblée sur la question des langues régionales, a fait un cadeau au ministre de l’Education nationale le 24 décembre 2019 : il lui a posé une question pertinente et nourrie de chiffres précis sur la récente « réforme » du baccalauréat et du lycée, et sur ses conséquences dramatiques pour l’enseignement des langues de France. Une fois n’est pas coutume, la réponse du ministère est arrivée le 24 mars, trois mois plus tard : une célérité à laquelle les nombreux députés ayant posé des questions écrites sur le même sujet n’ont pas été habitués. Et cette réponse est longue, un peu trop, peut-être, même. Signe qu’au ministère, le confinement laisse du temps ?

            Nous avons là un bel exemple de ce que les communicants du président Trump appellent une vérité alternative, qui mérite d’être commentée en détail (en italique et en bleu, dans le corps du texte).

Voir les documents originaux sur le site de l’Assemblée nationale : http://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-25427QE.htm

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Le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse est attaché à la préservation et à la transmission des diverses formes du patrimoine linguistique et culturel des régions françaises : la circulaire n° 2017-072 du 12 avril 2017 a ainsi rappelé, d’une part, cet attachement, et d’autre part, le cadre du développement progressif de l’enseignement des langues et cultures régionales.

On commence en douceur, avec la formule consacrée sur « l’attachement » du ministère qui ouvre toutes les réponses concernant les langues régionales, comme la référence à la circulaire du 12 avril, dont le ministre a la bonté de rappeler l’existence bien qu’elle ait été publiée à la fin de la législature précédente sous la responsabilité d’une autre ministre, de couleur politique assez différente.

Lors de la concertation pour la réforme du baccalauréat, des responsables des associations des langues régionales, ainsi que des représentants de la Fédération pour les langues régionales dans l’enseignement public,