23-11-22 – Conseil académique des langues régionales – Compte rendu CREO

Publié le 25 novembre 2022 par Marie-Jeanne Verny

Ce bref compte rendu sera complété par

Outre les représentants de l’administration et de l’encadrement pédagogique,

  • Les élus présents : deux CR : Benjmin Assié et Eliane Jarycki, une conseillère départementale de l’Aude, Maria Conquet.
  • Syndicats représentés : la FSU (SNES et SNUIPP) et le SE-UNSA
  • Fédération de parents d’élèves : la FCPE
  • L’Office public pour la langue occitane
  • L’office public pour la langue catalane

Ouverture par madame la Rectrice

  • Année de nouvelle convention pour l’occitan et le catalan
  • Le CALR, qui fait suite aux groupes de travail départementaux Organe consultatif pour coordonner politiques de développement de l’enseignement des langues régionales. Des remerciements aux DASEN pour le travail préparatoire, ainsi qu’aux deux chargés de mission académiques et aux CPD. Remerciements aux collectivités et aux offices publics d’œuvrer à ce travail en partenariat. Les langues régionales sont un facteur de connaissance du lieu où l’on vit et par là d’intégration des populations nombreuses qui s’installent dans notre Région. Madame la Rectrice insiste sur les bénéfices pédagogiques de leur apprentissage.

Benjmin Assié, représentant Carole Delga

Exprime ses remerciements, affirme son accord pour le « construire ensemble » : « Nous inventons ensemble une véritable politique linguistique ». L’enseignement ne fait pas tout, il faut agir à tous les niveaux. Benjamin Assié rappelle la grande concertation de la Région qui a mis en lumière l’importance de la question pour les familles des 55 000 enfants concernés, dont la plupart disent en voir immédiatement les bénéfices. Mais, dit-il « qu’est-ce que nos enfants vont en faire si la langue n’est pas visible en dehors de l’école ? ». La Région a son rôle à jouer (ex. des transports où avec l’élu en charge, Jean-Luc Gibelin, on réfléchit aux signalétiques bilingue). Mais l’Education est fondamentale : ne faudrait-il pas se poser la question de l’obligation scolaire ? la généralisation de l’offre a trouvé une traduction législative dans Loi Molac. La norme, en effet, devient la généralisation par voie onvention Etat / CT. La marche est haute mais on peut tendre vers cet objectif. Au sein de cette académie, les choses vont bien. Benjamin Assié salue l’engagement de tous, administration,  CPD, enseignants.

Cependant, Benjamin Assié soulève quelques problèmes :

  • Une enquête de la FSU début janvier a souligné le fait que les enseignants manquaient d’outils pédagogiques ; on l’a fait savoir à CANOPE ; or B. Assié regrette que des ressources autrefois produites par le CRDP aient été pilonnées
  • Assié lance un appel à agir pour le 2nd degré dont on voit s’effondrer l’attractivité avec effet brutal sur l’Université

État des lieux

Voir diaporama : 221-23-CALR Montpellier-23nov22

Discussion

MJ Verny pour le CREO

  • Remercie les services du Rectorat et des DSDEN pour l’extraordinaire changement d’ambiance de travail, la tenue de nombreuses réunions qui ont permis qu’on prenne beaucoup de temps pour préparer le CALR en amont, la volonté conjointe des partenaires (administration, encadrement pédagogique, syndicats, associations)
  • Reprend les problèmes posés par B. Assié, confirme que des publications pédagogiques – financées par la Région – ont été subrepticement pilonnées et que, quelques années plus tard, ce sont les ressources numériques patiemment construites qui ont été écrasées, subrepticement encore, et sans en référer aux auteurs, ni à l’encadrement pédagogique.
  • Renouvelle son constat de l’écart entre la bonne volonté évidente pour avancer dans le bilingue 1er degré tout en lassant le 2nd degré – notamment le lycée – sinistré.

Hervé Fumel (FSU)

  • remercie pour la tenue des 2 CALR et des groupes de travail.
  • demande que les organisations syndicales soient invitées aux discussions sur la Convention.
  • se félicite des progressions du primaire et de la tenue des GT départementaux.
  • regrette que certaines ouvertures aient été faites un peu rapidement : la FSU est attachée à la prise en compte des équipes pédagogiques pour que le projet vive dans la durée.
  • constate que la continuité école / collège reste à travailler sur plusieurs territoires, ce qui doit passer par un fléchage des moyens horaires dans les établissements concernés ;
  • souligne la situation catastrophique des lycées, effet destructeur de la réforme des lycées. Les personnels appelés à travailler sur l’autre valence.
  • insiste sur le fait que l’offre doit être financée : il faudrait un enseignement de spécialité par dépt, une relance des LVC avec financement de toutes les heures. Cela suppose de faire reconnaître le besoin des moyens spécifiques ministériels

Réponse de la Rectrice

Les dotations aux établissements sont globales : signe de l’autonomie pédagogique pour mettre en place les actions qu’ils jugent les plus pertinentes. Ce qui ne nous empêche pas, au niveau de l’Académie, de réserver une part de notre dotation pour les langues. C’est un choix de cette académie de longue date. Idem pour lycées et collèges.

Évolution des dispositifs

(voir diaporama : 221-23-CALR Montpellier-23nov22)

Une carte interactive des enseignements est en ligne, travail en évolution, travail des IEN en charge des LV, remis à jour chaque année

Benjamin Assié

Propose que les deux offices mettent un lien direct vers la carte interactive

Suggère que la question du lycée ne soit pas traitée uniquement en termes de continuité (note CREO : le GT Hérault a souligné le besoin qu’expriment certains élèves, après le primaire et le collège bilingue, de « passer à autre chose, au moins ponctuellement). B. Assié pense important d’accueillir de grands débutants en seconde.

Dispositifs de formation

Voir diaporama : 221-23-CALR Montpellier-23nov22

MJ Verny

Revient sur la formation des maîtres : remercie pour le travail de recensement des « ressources dormantes » de la part des DASEN via les IEN. Ces collègues, qui n’ont pas enseigné depuis longtemps, ont besoin d’être sécurisés quant à leur niveau linguistique, d’où un besoin important de formation continue.

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