Voir la lettre en PDF : 1804-23-FELCO-Ministère-réforme du lycée – baccalauréat
La lettre sera transmise aux députés pour information et demande de soutien. Un RDV a été demandé à Pierre Laporte, chef de la mission langue française et langues de France à la DGESCO.
Yan Lespoux Montpellier le 23 avril 2018
Maître de conférences en occitan
Président de la FELCO
À Monsieur le Ministre de l’Éducation Nationale
Monsieur le Ministre,
Notre fédération a pris connaissance des derniers projets d’arrêtés et grilles horaires concernant la réforme du lycée et du baccalauréat.
À cette lecture, tout en regrettant par ailleurs que votre ministère n’ait pas jugé bon de donner suite à notre demande d’intégrer le groupe de concertation technique sur les modalités de mise en place du baccalauréat, nous ne pouvons qu’exprimer une certaine déception et de franches inquiétudes. Il ne faudrait pas que la réforme en cours soit l’occasion d’un nouveau recul pour l’enseignement des langues régionales dont nous rappelons une fois encore qu’elles font partie selon la constitution de notre République du patrimoine national et que le président de la République, lors de sa campagne électorale, s’était engagé à développer leur enseignement.
Il nous semble que la réforme en cours doit être justement l’occasion – et à peu de frais – pour votre ministère, de rétablir une certaine justice et de mieux valoriser cet enseignement.
Il conviendrait pour cela d’agir sur trois points :
– Rétablir l’égalité entre l’option de langue régionale et celle de langues et cultures de l’Antiquité ; il suffirait de reformuler la mention concernant la possibilité de cumul des options de la manière suivante : « Les Enseignements optionnels de LCA latin et grec et de LCR langues et cultures régionales peuvent être choisis en plus des enseignements optionnels suivis par ailleurs. »
– Rétablir la possibilité de suivre une option de langue régionale dans l’ensemble des filières technologiques. Trop d’élèves se trouvent aujourd’hui obligés d’abandonner cet enseignement en passant en classe de Première.
– Réactiver la possibilité de suivre un enseignement d’occitan par le biais du CNED pour les candidats libres qui ne disposent pas d’un enseignement de l’occitan dans leur établissement.
En espérant que ces demandes légitimes trouveront un écho auprès de vous et de vos services, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes sentiments respectueux.
Yan LESPOUX, président de la FELCO