21 12 23 CR CAOC acadèmia de Tolosa

Compte-rendut del CREO Tolosa del

CAEOC de l’acadèmia de Tolosa

del dijòus 21 de decembre de 2023

 

Participants :

 

Presents fisicement : Mostafa FOURAR (Rector), Thierry DOUSSINE (IEN), Didier AGAR (IA-IPR OC), Fabienne TAJAN (secretària generala adjunta), Olivier ROZAN (DAAC), Benjamin ASSIÉ (Conselhièr Regional), Daniel LACROIX (Universitat Joan Jaurès), Gautier LAGALAYE (director OPLO), Cécile NOILHAN (SGEN-CFDT), TAJAN (Canopé), Cléa KOROL (ÒC-Bi), Martine RALU (ÒC-Bi), Emmanuel ISOPET (CREO TLS), Léo CROS-HUMBERT (CREO TLS), Virginia LAGO (SNES-FSU)

En visio : Céline SOMPAYRAC (FSU), Sophie MANZATTO (FSU), Noémie VERNEY ?, Sébastien PUGIN (CD 65), Claudine LAJUS (DASEN 12), Sylvain BLACHON (OPLO), Catherine RABOU (CD 81), Anne MIQUEL VAL (DASEN 65), Christophe ? (FNEC), LAUMERNECH ?, Brigitte MORHAN, N. JESSEL (INSPE), Marie PLANE?, Xavier PAPILLON (DASEN 46), Cyril LENORMAND (DASEN 82), Marie-Claire DUPRAT (DASEN 81), Pascal BERGOUGNAN (CD 31), Sandrine ESKENAZI, Euriell GOBBÉ-MEVELLEC (INSPÉ).

Debuta de l’amassada a 10h30.

Introduccion de M. lo Rector

Presa de paraula FSU – Virginia Lago

Monsieur le Recteur,

Mesdames et Messieurs les membres du CAEOC,

Nous sommes réunis pour faire le bilan de la rentrée 2023 et évoquer les perspectives de l’enseignement de l’occitan dans notre académie.

En termes d’effectifs, nous constatons une légère hausse des effectifs, notamment dans l’enseignement bilingue. Toutefois, cette hausse d’une centaine d’élèves ne compense pas la perte de milliers d’élèves en enseignement optionnel en 4 ans.

Nous avons bien pris connaissance de la note de service à destination des chefs d’établissements du secondaire quant à l’enseignement de l’occitan dans notre académie. Ce rappel nous semblait nécessaire et son existence est une avancée positive, notamment en ce qui concerne la poursuite de l’occitan pour les lycéens inscrits en série technologique qui s’en voient pour le moment très souvent privés pour des raisons d’incompatibilités d’emplois du temps, ou encore le refus du cumul des options par les chefs d’établissements. Cependant, au-delà du fait que nous doutons que tous les chefs d’établissements joueront le jeu des deux heures prises sur leur autonomie souvent bien faible, nous revendiquons un retour des heures fléchées dans leur intégralité qui faisaient de Toulouse une académie exemplaire pour ce qui est de l’enseignement de l’occitan. Le développement de l’enseignement de l’occitan sous toutes ses modalités d’enseignement nécessite des moyens et ne peut pas se faire à moyens constants.

Ce constat lié aux effectifs fait écho aux difficultés liées à la ressource humaine que nous rencontrons dernièrement et qui empêchent, aux dires de vos services, un développement satisfaisant de notre enseignement. D’autant plus que la réforme du lycée a marqué un autre coup d’arrêt dans la formation de ces derniers et un nombre insuffisant de lycée propose aujourd’hui l’enseignement de l’occitan pour pouvoir pourvoir un futur vivier pour le supérieur.

Aussi, nous avons bien pris connaissance des différents dispositifs de formation, notamment le dispositif ensenhar mais, ici encore, nous nous interrogeons. En effet, les collègues titulaires d’un CAPES d’occitan, et notamment ceux et celles ayant une valence qui n’est pas une DNL, sont inquiets quant à l’affectation des collègues issus de la formation « ensenhar » et craignent d’être contraints de quitter un ou des établissements dans lequel ils enseignent, parfois depuis plusieurs années. Aussi, nous souhaiterions un éclaircissement sur l’utilisation des certifiés d’autres disciplines, formés en occitan et nous assurer que l’enseignement en DNL leur sera attribué si besoin mais pas au détriment des collègues titulaires d’un CAPES ou d’une agrégation d’occitan. Nous rappelons que les certifiés et agrégés d’occitan sont seuls formés pour enseigner la langue occitane en option et en section bilingue. Demandera-t-on à un certifié d’occitan d’enseigner les mathématiques, la physique ou la technologie ? Cela nous amène à évoquer également le statut précaire de nos enseignants souvent condamnés à un statut de TZR à vie et sur zone académique qui plus est. Nous avons déjà beaucoup parlé ici des retombées que peut avoir une telle précarité sur la motivation de nos collègues et sur l’attractivité de notre métier.

Pour ce qui est des perspectives, nous dénombrons trop peu d’ouvertures de nouveaux sites bilingues et d’ouvertures ou de réouvertures de nouveaux sites en optionnel et nous regrettons le peu d’heure dont bénéficient les élèves d’option. Nous regrettons également que l’occitan ne soit pas mentionné dans le plan académique, et nous souhaitons vivement le voir apparaître dans le prochain.

Nous déplorons aussi l’absence des syndicats dans certains groupe de travail départementaux et nous réitérons aujourd’hui notre demande afin que ces derniers y soient conviés à l’avenir.

Nous espérons vivement que les recommandations de la note seront prises en compte et auront des effets bénéfiques sur l’enseignement de l’occitan. Cependant, malgré une faible lueur d’espoir quant à une évolution positive, nous le rappelons encore une fois, seule une politique ambitieuse et des moyens spécifiques alloués à l’enseignement de l’occitan nous permettront de le développer et de sauver une langue menacée de disparition. Le rectorat de Toulouse doit à nouveau faire face à ses responsabilités en ce qui concerne la préservation de notre langue qui constitue une part de notre patrimoine national et pour cela débloquer des moyens, et le cas échéant, demander une enveloppe spécifique pour les langues régionales auprès du Ministère de l’Education Nationale.

Vous pouvez croire, M. le recteur, en notre engagement, à la FSU, pour l’Occitan au sein de nos écoles, de nos collèges et de nos lycées.

Presa de paraula ÒC-Bi – Martine Ralu

Nous souhaitons vous faire part de la stupeur et de l’inquiétude que nous partageons, enseignants, parents d’élèves et tous ceux qui œuvrent à la transmission de la langue occitane, à propos de la rupture de continuité pédagogique engendrée par la fermeture de la majorité des services du CAP’OC.

Le CAP’ÒC est un outil indispensable pour tous les enseignants d’occitan de Nouvelle Aquitaine et d’Occitanie :

– Il participe à la diffusion de la langue occitane dans la scolarité de l’élève et dans sa famille.

– Il assure la création collaborative et la production d’ouvrages pédagogiques, d’albums jeunesse, de littérature jeunesse, de mallettes pédagogiques, de manuels d’enseignement.

– Il assume le suivi de la formation longue « Ensenhar » à destination des professeurs.

– Il intervient dans la formation initiale, la formation continue et pendant les animations pédagogiques.

– Il accompagne et outille les équipes enseignantes lors de l’ouverture de nouveaux cursus bilingues.

– Son centre de documentation, à Pau, est très fréquenté. C’est de fait la seule chose qui continue de fonctionner le mercredi après-midi, à la demande de CANOPE.

– En Pyrénées Atlantiques, il sociabilise l’occitan par la production de spectacles (Virada joen public), de projection de films (Escòla al cinema),

– Il conçoit des contes et albums jeunesse en trois dialectes (supports papiers et numériques) plébiscitées par les parents d’élèves.

– Il pallie l’absence de conseiller pédagogique dédié à la langue occitane dans 3 et bientôt 4 départements de l’académie de bordeaux

Au vu de ces missions primordiales pour le bon fonctionnement de l’enseignement en Occitan, nous ne comprenons pas la décision de retirer brutalement deux professeurs missionnés au CAP’ÒC sans avoir envisager au préalable un tuilage pour assurer la continuité pédagogique.

Sans personnel compétent, aguerri, expérimenté et spécialisé en Occitan et en nombre suffisant, le CAP’ÒC ne peut fonctionner et l’ensemble de ses missions se retrouve mis à mal.

Nous demandons que le CAP’ÒC puisse poursuivre l’ensemble de ses missions avec un personnel dédié, compétent, comme tous les services du réseau CANOPE. Nous demandons sa réouverture immédiate.

Nous vous remercions pour l’attention bienveillante que vous porterez à notre demande. Mercés plan a totes per vòstre sostens.

SGEN CFDT – Cécile Noilhan

Le Sgen Cdft est inquiet.

Le Sgen Cdft est inquiet eu égard à la situation de l’occitan et de son enseignement dans l’académie de Toulouse.

Le Sgen CFDT est inquiet eu égard à la nouvelle réforme du Capes. Chez les étudiants, la vocation d’enseignant se fait de plus en plus rare. Tenez-en pour responsables les multiples dévalorisations du métier d’enseignant, mises en place par le gouvernement actuel, pour une destruction massive des services publics et en particulier de l’éducation nationale. Et pour preuve, le nombre de candidats au Capes est en baisse constante.

L’argument qui consiste à faire passer le concours en 3ene année de licence avec une titularisation qu’en fin de deuxième année de Master, n’est qu’un argument économique. Mais l’enseignement des langues et cultures régionales ne peut se résoudre à la rentabilité économique. Il s’agit là, et le Sgen CFDT déplore que le rectorat en tant que relai du gouvernement n’ai pas pris la mesure, que l’enseignement de l’occitan représentait un apport en culture, une transmission de notre histoire commune, une langue et une discipline reconnue désormais comme « discipline rare », une ouverture sur le monde. Nous ne pouvons favoriser uniquement les enseignements didactiques au détriment des enseignements disciplinaires, au risque de vider de sa substance l’enseignement de l’occitan.

Les réformes du baccalauréat n’ont fait que creuser la tombe de l’enseignement de l’occitan. Inutile de vous faire un schéma : dévalorisation des langues régionales au lycée, plus d’intérêt au collège ni même à l’école primaire. Et de l’autre côté de « l’estaca » : l’université. Plus de lycéens spécialistes de l’occitan, plus d’étudiant, plus de professionnel qui sont pourtant le maillon nécessaire à la survie d’une langue et d’une culture.

La non affectation sur deux postes au CAP’OC, dans la région Aquitaine, section régionale des services CANOPEE, dont une des missions réside dans la création de matériels scolaires pour l’apprentissage de la langue, ne fait qu’accentuer la mise à mal de l’enseignement de l’occitan. Vous me répondrez sûrement qu’il ne s’agit pas de votre académie. Certes monsieur le Recteur. Mais le Sgen CFDT vous demande d’attirer l’attention de votre homologue en Aquitaine, pour essayer de préserver, ou du moins de ne pas pousser vers la tombe, l’enseignement de l’occitan.

Il est temps monsieur le recteur, monsieur l’inspecteur de vous rendre compte de l’urgence de la chose en termes de sauvegarde d’une richesse régionale qui fait celle, en partie, de tout un État.

Il est temps de rassembler autour d’une table l’ensemble des actrices et acteurs de l’enseignement de l’occitan avec les responsables éducatifs et politiques de notre académie, pour discuter, échanger, partager et dynamiser l’enseignement de l’occitan et par là, la richesse de sa langue et de sa culture. C’est la demande que j’avais adressée à Monsieur L’inspecteur lors du dernier CAEOC et qui, pour l’heure, n’a pas été envisagée.

Sans soutien politique et institutionnel nous ne réussirons pas à sortir de l’eau la tête de l’enseignement de l’occitan, tout autant que nous sommes ici et malgré toute l’énergie et la bonne volonté que nous y mettons. Il nous faut de l’aide.

Je vous remercie.

– réforme du CAPES rentabilité économique sans fondement pédagogique, vocation enseignant rare chez les étudiants

– lycée, ne permet pas d’assurer un vivier d’étudiants suffisant

– CAP’ÒC

CREO TLS – Emmanuel Isopet

Monsieur le Recteur, nous avons le plaisir de répondre à votre invitation pour évoquer l’enseignement de l’occitan dans notre académie. Cette question est un élément très important de culture, mais également de la construction du citoyen. Comme le dit le linguiste Michel Launey « en tant que produit de l’esprit humain, les langues et la pluralité des langues sont une partie du patrimoine de l’humanité » d’ailleur reconnu par l’UNESCO et notre constitution. Notre travail de transmission de ces langues fait de nous et de nos élèves « les gardiens de ce patrimoine humain » et fait vivre nos principes républicains d’égalité et de fraternité.

Le 5 juillet dernier, le CREO avec l’IEO, Oc-bi, la fédération Calandreta, Lo Congrès, la Région, a organisé une journée de réflexion sur l’application de la loi du 21 mai 2021. Cette loi invite l’Éducation nationale à proposer à tous les élèves l’apprentissage de la langue de leur région. Vous n’aviez pu être présent. Nous vous transmettrons dès que possible le compte-rendu des interventions des élus et des universitaires qui nous ont éclairés de leurs travaux ainsi que les échanges et propositions qui en ont découlé.

Cette rentrée, comme toutes les autres, les enseignants que nous représentons l’ont abordé avec enthousiasme, bâtissant de nombreux projets dans leurs établissements bien sûr, mais également au niveau départemental et académique.

Au nom des enseignants de notre association et des 600 élèves qui se retrouverons à Toulouse les 6 et 7 mai, j’ai le plaisir de vous inviter à venir partager avec nous un moment convivial autour de la langue et de la culture occitane.

Les enseignants et les élèves ne se sentent pas toujours encouragés et soutenus dans la transmission et l’apprentissage de notre langue. Pourtant parfois des mots forts viennent les remotiver. En voici un :

« Chers élèves,

vous avez l’opportunité d’apprendre l’occitan, saisissez-la ! Vous aurez tant à découvrir grâce à l’apprentissage de cette langue et de cette culture, tout au long de votre parcours scolaire. Entrez dans l’univers des auteurs occitans, d’hier et d’aujourd’hui, et profitez à la fois de la richesse de la littérature et de la musicalité de la langue.

Portez un regard nouveau et avisé sur notre région ; appréhendez son histoire à travers son patrimoine […]

Explorez sans retenue les domaines des Arts et des Sciences, l’Occitanie y compte de grands noms, connus et reconnus bien au-delà de son territoire. […].

Emparez-vous de la langue occitane, pour elle même, mais également pour consolider votre maîtrise de la langue française. Emparez-vous de la langue régionale pour emprunter les passerelles qui vous conduirons aussi bien vers les langues romanes que vers les langues anciennes aux sources de notre civilisation.

Ne vous contentez pas de contempler l’héritage linguistique et culturel de votre région, il vous appartient. Faites-le vivre ! Emportez-le dans vos bagages, au même titre que vous emporterez tout ce qui constitue les fondements de la France, de l’Europe […] !

Ainsi chers élèves, où que vous alliez et quel que soit le chemin que vous empruntiez, vous disposerez du nécessaire pour marcher dans les pas de citoyens libres et éclairés qui vous ont précédés et de devenir à votre tour.

« Couserven dou passat li grandi foundamento

lis aubre que van founs soun li que mouton aut […]»

Frédéric Mistral

dont nous fêterons dans quelques mois les 100 ans du prix Nobel.

Ces mots éloquents ne sont pas les miens, je n’aurais pu si bien dire. Ils sont du Recteur d’Aix-Marseille et ont été adressé à tous les élèves de l’académie en cette rentré. Ce serait une joie pour nous que vous puissiez les reprendre à destination de nos élèves.

Pour terminer, en m’excusant d’être trop long, je voudrais revenir sur la publication du nouveau Projet académique. Nous vous avions demandé lors des deux CAEOC de l’année dernière que l’enseignement de l’occitan y ait sa place. Malheureusement cela n’a pas été. Le mot occitan es même absent. Notre déception est grande. Nous avons pris connaissance de la note que vous avez adressée aux chefs d’établissement. Nous vous en remercions, même si elle ne peut remplacer la force de l’affichage dans un projet académique, elle permet à chacun d’avoir une connaissance claire des textes. Nous espérons que cela pourra marquer un nouveau départ dans notre académie, pour qu’après des années de régression elle redevienne un exemple pour les 7 autres académies occitanes en appliquant tout simplement la loi votée par les députés de la Nation.

Région Occitanie – Benjamin Assié

– mot de la Région pour une rentrée réussie dans un contexte difficile, familles en difficulté, ressource enseignante, drames qui ont touché l’EN

– partie lycée, maintien des moyens, sécurisation, fourniture de matériel aux lycéens dans un contexte ou beaucoup de famille sont en difficulté

3 points :

– loi pour l’enseignement des langues régionales : application nécessaire, pour la généralisation de l’offre d’enseignement des langues régionales, nécessaire coopération de tous les acteurs académiques, départementaux, municipaux, pour l’application de la loi. Rappel du désir de beaucoup de familles.

– redynamisation de l’enseignement :

Premier degré : toute nouvelle offre rencontre immédiatement son succès. Demeurent les questions de moyens et de stratégies de mises en place.

Second degré : crise plus profonde de relation des lycéens a leurs options, notamment avec la réforme du lycée, (ne plus compter sur le coef au bac). Les parcours personnalisés (EDS etc.) font qu’il va falloir être davantage innovant pour attirer des élèves.

– documentation pédagogique, CAP’ÒC : moyens mis à disposition Académie Toulouse, 0,5 poste, non remis en cause. La question de RH interne au Rectorat de Bordeaux ne concerne pas la Région. Région finance, et à son mot à dire sur la structure, multiplie les contacts. La collectivité Aquitaine et l’académie maintiennent la structure. Attention au nombre de missions confiées au CAP’ÒC en rapport avec la ressource humaine : demande de la Région de recentrer l’activité du CAP’ÒC sur la production de ressources d’enseignement. Moyens humain à demander. Question de proximité : disparité dans l’accès aux services suivant les lieux de la région académique.

– Directeur OPLO – Gautier Lagalaye

– présentation, prise de fonction au 2 octobre dernier, dans un outil « en crise ». Travail sur le sujet et la structure. Une soixante de rencontre depuis la prise de poste.

– rappel de la structure (institutions, discussion avec les collectivités locales…)

– première discussion en CA le 27 novembre dernier avec 3 principes adoptés :

1/ Déséquilibre entre ce qui a été accompli au niveau de la transmission (enseignement…) d’une langue en danger (rappel et insistance sur le danger) et au niveau de l’usage social de la langue. Volonté de l’OPLO de rétablir le curseur de la pratique vers la socialisation.

2/ Diversité dialectale et différenciation territoriale sont importantes. Changement de méthode de la part de l’OPLO, qui doit être un outil de coopération, et non un institution en tant que tel. Importance d’accompagner toutes les volontés de projet et de construire des politiques linguistiques et non une politique linguistique unique. Volonté de faire de l’OPLO un outil d’ingénierie, une agence du développement de l’occitan.

3/ Nouvelle AG de l’OPLO en février. Un changement de projet d’établissement (au-delà du changement prévu de feuille de route) y sera présenté, suivi d’un travail d’au moins 6 mois avec les différents acteurs.

Enseignement :

– 2 rdv avec les services centraux de l’EN depuis la rentrée

– objectif fixé avec la DGESCO que les prochains CAEOC, CALR soient informés d’une version première de la Convention cadre. Échanges entre la DGESCO et l’OPLO à partir de janvier. La convention cadre devra être signée par les différentes institutions (non directement par l’OPLO).

Volonté d’application de la loi Molac, dont les modalités ne sont pas précisées et dépendent de l’interprétation de l’administration et des institutions.

– M. Le Recteur de l’Académie de Toulouse

– coopération avec l’OPLO

– déclaration de M. le Président de la République et présentation du budget : volonté affichée en faveur du développement de l’usage des langues régionales dans les deux discours qui ont été prononcés.

– loi : la réalisation n’a pas été mise en œuvre, il n’appartient pas à un Rectorat de définir les décrets d’application d’une loi. Il y a des réunions entre les institutions et le ministère. Généralisation de l’offre : objectif impossible, question de moyens et de RH. Réunion ce même jour du CSA ministériel avec annonces du Ministère des moyens pour préparer la rentrée. Priorité avec moyens supplémentaires pour le français et les mathématiques, s’il y en avait qui étaient attribués pour les langues régionales, il n’y aurait aucun problème pour les déployer.

– CAP’ÒC : le travail fourni n’est pas mis en cause, ni par les enseignants, ni par les institutions. Problème RH, la Rectrice de Bordeaux a souhaité mettre fin a une situation interne. M. le Recteur propose de réunir en interne EN Mme. la Rectrice de l’Académie de Bordeaux et la directrice de CANOPÉ. Pas de remise en cause du CAP’ÒC. Il y a une crise et une volonté de la régler, dans le temps long avec une projection dans une nouvelle structure en revoyant les moyens et l’orientation.

– M. le Recteur remercie le CREO pour sa proposition et manifeste son intérêt pour la présence au rassemblement académique d’élèves d’occitan organisé à Toulouse.

– Projet académique : M. le Recteur indique que l’esprit est très générique, qu’il n’y pas de mise en avant d’une discipline ou d’une autre. Effectivement il aurait été possible d’interviewer une personne impliquée dans l’enseignement de la langue occitane, ce qui n’a pas été fait.

– vademecum LVR préparé par la DGSCO, finalisation du Vademecum en bonne voie et publication prévue au cours du 1er trimestre 2024.

Bilan de rentrée 2023

note d’information diffusée aux chefs d’établissement, premier et second degré, disponibles sur le site académique

https://pedagogie.ac-toulouse.fr/langues-vivantes/notes-academiques-pour-lenseignement-de-loccitan

premier degré : initiation régulière et sensibilisation avec intervention d’acteurs extérieurs soutenues par les collectivités ou l’OPLO

recensement de l’enseignement renforcé en occitan département par département

carte des enseignements :

1er degré

– voir diapo joint

– montée globale des effectifs en bilingue

Intervention ÒC-BI : y a-t-il progression des effectifs ou juste montée des cursus ? L’OPLO est aussi intéressé pour connaître la proportion d’élèves recevant un enseignant d’occitan en rapport avec le nombre total d’élèves par école.

Réponse IPR Occitan : pas toujours simple de synthétiser au niveau académique mais oui, il est possible de faire des statistiques. L’augmentation des effectifs est plus quelque-chose qui doit être présenté au niveau départemental dans les GT.

Intervention CREO TLS : ce sont souvent les Conseil Départementaux qui financent les interventions de sensibilisation. On regrette qu’il n’y ait pas toujours un suivi en option dans les collèges de secteur.

Second degré :

– la priorité académique reste la continuité de parcours bilingues inter-degrés

– effectifs : montée cohortes en collège, stabilisation globale en lycée

– problème multifactoriel de mise en place de la continuité à Saint-Céré, poursuite de la démarche

– enseignement optionnel = problème d’effectifs

– lycées : des montées de cohortes ou de réouvertes mais aussi de situations sans effectif

– voir diaporama pour les montées de cohortes

Moyens :

– voir diapositive sur les ETP

Question ÒC-BI : que signifient les 20 ETP surnuméraires

Réponse IPR : il est parfois nécessaire d’ajouter des ETP pour assurer les montées de cohortes, prendre en compte les différences d’effectifs entre bilingues et unilingues etc.

Question CREO TLS : les enseignements d’option suspendues sont-ils comptés dans le total présenté dans la diapo ?

Réponse IPR : oui ils sont inclus tant que c’est une suspension (2 en collèges et 2 en lycée cette année). Les fermetures ne sont pas actées.

Réponse secrétaire générale-adjointe : le travail de vérification va être fait.

Intervention FSU Céline Sompayrac : craintes sur les soucis de dérogation sur la zone de Montauban pour assurer la continuité de parcours. Attention à ne pas créer d’effet boule de neige et d’autocensure de la part des parents.

Réponse IEN : DASEN du département est bien en ligne. Les règles d’affectation nationale, vigilance et bienveillance vis à vis des situation qui sont présentées, volonté de prendre contact avec les enseignants, bonne prise en compte de ce qui a été au niveau du GT.

Intervention FSU Sophie Manzatto : 3 questions, école primaire d’Ossun / 3e en bilingue sur Tarbes / craintes sur l’utilisation des collègues formés par la bourse Ensenhar non pas pour enseigner la DNL mais la langue alors que collègues sont déjà présents et formés dans les établissements.

Réponse IPR : vigilance particulière pour que les personnels ne se substituent pas à des enseignants d’occitan déjà en place, mais attention à ne pas générer non plus des éclatements de service, travail à faire en fonction des situations locales.

Réponse secrétaire générale-adjointe : renvoi aux GT départementaux tenus en amont, dont celui du 65.

Réponse DASEN 65 : il y a pérennisation des moyens pour l’école bilingue primaire d’Ossun.

Intervention CREO TLS : loi, discours rappelés par M. le Recteur, il serait bienvenu de mettre en place un plan de développement pour le 2nd degré : 2 ouvertures en collège et 1 en lycée chaque année. Est-ce que cela vous parait être un objectif atteignable à court terme ?

M. le Recteur : renvoie aux moyens, renvoie au Ministère, ne s’engage pas, manifeste sa compréhension du problème de continuité.

Intervention OPLO : question de la présentation des statistiques, baisse des effectifs sur Académie de Toulouse, préoccupation globale et en même temps croissance des effectifs en occitan. Une lecture relative change la question des RH et de l’organisation. L’essentiel des nouveaux enseignants prenant part à l’enseignement de l’occitan viennent maintenant du dispositif Ensenhar. L’OPLO dit aussi qu’il faudrait un plan de développement. La formation initiale est en difficulté, nombre de poste offerts réduit, il ne sont pas toujours pourvus. Volonté de émettre l’accent sur la formation continue, d’amener les enseignants vers le développement de cette compétence.

Intervention de M. le Recteur : Baisse démographique générale. 1700 élèves en moins dans l’Académie de Toulouse, on devrait annoncer le retrait de 99 postes aujourd’hui si on ne raisonnait d’en fonction de cela. Il ne le pense pas et ne l’espère pas. Le budget de l’EN est annuel donc un programme pluriannuel est impossible sauf si la convention cadre le permet.

Intervention CREO TLS : question RH, relation entre nombre d’heures et équivalent ETP, pas de ressource pour les remplacements. Volonté d’affiner la gestion en utilisant les ressources en place pour ouvrir davantage de sites d’enseignement et augmenter les volumes horaires proposés aux élèves.

Intervention de M. le Recteur : nous n’avons par la maîtrise de la répartition géographique des professeurs.

Intervention IPR : étude spécifique des cas de chaque personnel, emploi par lettre mission pour interventions dans le premier degré, étude des possibilités d’augmentation volume horaire en occitan.

Intervention FSU Virginie Lago : Ensenhar, la FSU demande qui forme les futurs enseignants dans la formation Ensenhar. Question des moyens : le Rectorat de Toulouse demande-t-il les moyens ouvertement au Ministère ?

M. le Recteur : oui, le sujet des moyens pour l’occitan est évoqué dans le dialogue de gestion avec le ministère.

Intervention CREO TLS :

– sur la RH, on demande encore d’avoir une vision sur les heures données aux établissements pour faire le complément au-delà des heures prises sur la marge d’autonomie. Le CREO exprime des doutes sur l’utilisation des moyens faits par les établissement. Cas d’un établissement, le lycée Michelet de Montauban, avec 50 élèves pour 2,5 heures effectives, impossibilité de fonctionner mais tout le monde dit avoir fait le nécessaire.

Nous avions demandé lors du CAEOC de juin comment est-il possible qu’alors que l’on parle d’un tel manque de ressources humaines le ministère réponde aux députés Cabanel (Hérault) et Giraud (Hautes-Alpes) le 8 juin 2023 que « Pour la discipline occitan-langue d’oc, la situation se caractérise par un excédent de ressources par rapport aux besoins exprimés […] Au 1er octobre 2022 dans l’enseignement public, la discipline comptait 26 effectifs en surnombre pour des effectifs totaux de 133 équivalents temps plein. Par ailleurs, en 2022, les besoins exprimés par les académies ont été inférieurs aux ressources apportées constituées des néo titulaires et des stagiaires. Au mouvement interacadémique, les académies n’ont pas exprimé de besoins dans la discipline » (Réponse publiée au JO le : 13/06/2023 page : 5349)

M. le Recteur :

– ne veut pas passer derrière un député pour reposer la question au ministère

– pas de possibilité de répondre sur 6 académies

– le sujet des RH évoqué régulièrement dans le cadre des langues régionales, en terme de politique globale au niveau national. Le Rectorat défend les spécificités des académies mais les arbitrages sont rendus au niveau national.

Mme. la Secrétaire générale-adjointe :

– les questions de RH au niveau départemental doivent être posées en GT mais le Rectorat note que la situation du lycée Michelet n’a pas donné lieu à une réponse dans le GT 82.

Intervention ÒC-BI :

– Brevet des collèges : les sujet ne sont plus traduits en langue régionale pour les examens de DNL, quelle que soit la langue de composition. Cette décision est contraire à la circulaire de 2017. Question de l’égalité vis à vis des enseignements régionaux. La note nationale est arrivée le 20 novembre.

Impossibilité de préparer correctement les élèves, avec les épreuves de brevet blanc qui arrivent au mois de février.

Réponse M. le Recteur :

– ce courrier d’instructions pour le DNB existe, M. le Recteur en a été surpris lui-même, il y a eu d’autres remontées. Arguments donnés : surcharge de travail pour les services académiques. Il reconnaît le manque de cohérence et dit manquer d’information pour trancher. Il dit avoir posé la question oralement au ministère et s’engage à la reposer par écrit.

Projets

Premier degré :

– intérêt pour sensibiliser d’autres élèves qui ne font pas d’occitan

Second degré :

– deux concours : Detox l’infox, interlangue Education Nationale et Concors Joves Creators sus las rets socialas en catalan e occitan ,organisé par l’Euro-région Pyrénées-Méditerranée (https://www.euroregio.eu/wp-content/uploads/230929_REGL_CONC_LENG_OCC_LENGAD.pdf).

– dispositif Mare Nostrum intègre l’occitan

EAC, M. Rosan (DAAC)

– de nombreux projets via la culture occitane

– Pass Culture de plus en plus employé, appel les acteurs de la culture occitane à s’engager dans la création d’espaces Pass Culture

– inviter les collègues à recenser les projets dans la plateforme Adage scrutée à tous les niveaux, permettant la reconduction ou le développement des moyens alloués aux projets

PECCO qui devient Parlem una Cultura Viva a l’escòla : Projets Éducatifs Artistiques et Culturels en Catalan et / ou Occitan dans les établissements scolaires.

Prix Nougaro intègre désormais occitan et catalan

https://prixnougaro.laregion.fr/

https://prixnougaro.laregion.fr/IMG/pdf/e/6/c/prix_nougaro_-_17e_e_dition_-_re_glement.pdf

Projets CNR

https://eduscol.education.fr/3791/projets-portes-dans-le-cadre-de-notre-ecole-faisons-la-ensemble

https://eduscol.education.fr/3595/notre-ecole-faisons-la-ensemble

– initiative nouvelle sur 3 axes (réussite, bien-être, réduction des inégalités)

– possibilité d’intégrer l’occitan, il y a des projets qui ont été validés cette année dans l’Académie

– focus sur projet dans le 65 (voir diapo), lien entre famille, école, occitan => rencontrer l’occitan hors de l’école, avec tous les enseignants bilingues

– Guide de dépôt des projets : https://eduscol.education.fr/document/44206/download

Intervention M. le Recteur : le CNR a été proposé par M. le Président de la République comme correspondant à la demande du terrain. Pas de cahier des charges, pas de calendrier. On peut déposer un dossier quand on veut. 245 projets dans l’Académie de Toulouse, 4 millions. 500 millions budgétisés sur 5 ans. Voir y-compris construction avec des associations.

Ressources pédagogiques CAP’ÒC – CANOPÉ

Déjà évoqué dans les questions et réponses posées, mais le point était bien à l’ordre du jour.

Question ressource enseignants

Voir diapo pour les chiffres.

Formation initiale INSPE rentrée 2023

Intervention Directrice adjointe INSPE Euriell Gobbé Mévellec :

– effectifs bas

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– une difficulté avait été formulée les autres années concernant le niveau de langue étudiants qui intègrent le M1 professeur des écoles. Des moyens ont été trouvés avec l’Académie pour proposer un renforcement linguistique, qui est en fonctionnement.

– réfléchir à la mise en place de la réforme du concours, avec le passage au niveau licence, et les conséquences en terme de formation initiale des enseignants d’occitan

Question ÒC-BI :

– un parcours préparatoire au CRPE bilingue occitan est-elle envisagée ?

Réponse M. le Recteur :

– c’est une formation adossée à une licence avec partenariat lycée – université. Ce n’est pas exclu mais il y a une question de vivier. On attend les annonces de janvier au niveau ministériel. Expérimentation dans l’académie de Toulouse de parcours préparatoire, en mathématiques, université Paul Sabatier / Lycée Bellevue, avec un bilan très positif.

Intervention Région – Benjamin Assier :

– ce parcours existe dans l’académie de Montpellier avec lycée Clemenceau / Université Paul Valéry.

Formations linguistiques

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IPR : formation Ensenhar centre formation linguistique à Toulouse, Montpellier et Orthez. Partie didactique : intervention du corps inspection et de CPD de chaque académie , compensant les fragilités d’effectifs dédiés à la formation. Pour la partie linguistique, les centres de formation sont des organismes associatifs ou des universités qui ont répondu à des marchés.

Le DCL occitan est toujours proposé, avec nombre un nombre important de candidats à la session 2023.

Intervention Région OPM :

Ensenhar est forcément un marché public, avec un appel d’offre, il ne peut donc pas faire l’objet d’un conventionnement direct avec une université. L’université doit répondre à l’appel d’offre.

– conscient de cette question de confier la formation au privé, mais comme c’est un principe de marché, il n’est pas possible de privilégier le public. Il y a cependant peu de concurrence (avec parfois pas de réponse à l’appel pour certaines zones géographiques).

Perspectives de préparation de la rentrée prochaine

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Intervention DASEN 81 :

– pour l’ouverture d’une option occitan sur le nouveau lycée général de Graulhet il encore un peu tôt pour s’avancer. Des travaux doivent encore être faits, travaux, une montée de 2 divisions est prévue.

Proposition faites par les partenaires de l’EN

ÒC-BI va proposer un padlet de ressources à destination des familles, conjointement avec les services académiques.

Intervention ÒC-BI :

– travail initié avec la CPD du Lot

Intervention CREO TLS :

– organisation des réunions : il est prévu en amont des réunions départementales, mais celle du Tarn s’est tenue la veille du CAEOC, celle du Lot en janvier.

– demande de rétablir les CR écrits de réunions, GT et CAEOC

Réponse M. le Recteur :

– oui pour le compte-rendu écrit, avec coopération des différents membres

Intervention Région OPM :

– importance de regarder les externalités positives de l’enseignement bilingue sur les élèves. À IPS égal sur une autre académie, les élèves bilingues avaient environ 25 à 30% de moyenne supérieure en mathématique, sans changer le niveau en occitan

– importance de regarder au-delà de la question de la langue, notamment sur la question du décrochage, du harcèlement scolaire. Intégrer des parcours bilingues pourrait être possible pour des élèves de FLE notamment.

– sortir de l’idée que c’est l’enseignement de quelques-uns

Réponse M. le Recteur :

– le multilinguisme est un facteur de réussite des élèves, pourquoi ne pas regarder dans le cadre d’une étude de l’OPLO ces questions de progression du niveau dans les établissements à IPS bas

– aucune position de principe contre quoi que ce soit, volonté de favoriser la réussite des élèves, mais dans le respect des règles, des contraintes, des moyens, notamment au niveau national

– l’angle des moyens n’est pas le seul pour aborder les difficultés rencontrées

Fin de la reünion a 12h30.

 

CR d’Emmanuel Isopet, pdt, completat per Virginia Lago vice-pdta,

relectura e publicacion de Nicolau Rei Bèthvéder, SG

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