19-12-23 – Une thèse d’études occitanes sur l’écrivain d’Alès Jan Castagno et son œuvre « E Zóu ! Tabò !! »

La soutenance aura lieu sur le site Saint-Charles 1 de l’Université, en salle des Actes n° 011. Tram Albert 1er

L’étude présente l’écrivain Jan Castagno et son œuvre, son engagement dans la renaissance d’oc, les formes et genres de son œuvre, des particularités du lexique, des notes sur les éditions. Des remarques préalables sur le cadre linguistique, un tableau du vocabulaire et le choix opéré, un tableau de gallicismes, des remarques sur le dialecte alésien sont notés. Suivent des notes critiques sur E Zóu ! Tabò ! roman d’inspiration autobiographique dont le jeu littéraire – caractéristique du récit d’inspiration autobiographique – entre ces trois instances : Julian (le narrateur-personnage), Jan Castagno (le pseudonyme choisi par l’auteur) et Julien Brabo (nom civil de l’auteur) est particulièrement élaboré. Le roman évoque notamment l’enfance pauvre de Julian, le narrateur, sa vision de la langue, des coutumes et du légendaire cévenols. Au-delà de la description de l’enfance, de l’adolescence et du passage à l’âge adulte du narrateur, le roman est aussi un témoignage sur les mutations d’une époque, à travers sur les chemins de fer et l’imprimerie, et, plus largement, sur la période historique, de l’Empire à la République et la guerre de 1870, telle qu’elle est perçue par le peuple.

Une grande partie est consacrée à la guerre coloniale en Tunisie où apparaît l’art de la description de l’auteur, des paysages, de la faune, des coutumes de certaines tribus, du climat très chaud, de la faim et de la soif entraînant des péripéties dangereuses. Les dialogues animent les scènes militaires, allant du cocasse au ridicule et au terrible résultant des ordres militaires. Sans qu’on puisse lire dans le roman une réelle prise de distance par rapport à l’idéologie coloniale du temps, l’auteur fait cependant parfois preuve d’humanisme à l’égard du peuple tunisien, par des prises de position violentes contre l’absurdité de la guerre.

Le contexte social, ethnolinguistique continue ce premier volume par des regards du narrateur sur la société et sur la langue. La réception de son œuvre par ses contemporains entraîne sa réponse à des incompréhensions. Jan Castagno est cité dans différentes études de littérature et il est encore présent dans la mémoire et dans des articles de journaux.

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