18-11-18-LVER au lycée Intervention SNES-FSU au Conseil Supérieur de l’Education du 15-11-18

  • Voir l’article en ligne : https://www.snes.edu/Bilan-de-l-audience-sur-les-nouveaux-programmes-de-LVER-au-lycee.html
    Ci-dessous un bref compte-rendu de l’audience du 9 novembre 2018 à la DGESCO (direction générale de l’enseignement scolaire) concernant les nouveaux programmes de LVER au lycée.

    Etaient présents le président de la DGESCO, M. Huart, 5 inspecteurs (anglais, allemand, espagnol et italien, tous membres d’un GEPP), des représentant-es du SGEN, de l’UNSA, du SNALC et du SNES-FSU.

    Cette audience a permis de poser un grand nombre de questions sur les contenus des programmes et des épreuves. Ainsi, avons-nous appris qu’il y aura des documents d’accompagnement dans chaque langue, que des points seraient peut-être repris (repères de progressivité, mots-clés), que le niveau B2 attendu dans la voie technologique serait peut-être repensé.

    Concernant les spécialités, elles se limiteront aux 4 langues ciblées ; les autres bénéficiant de sections européennes, binationales ou internationales pour être valorisées et pour que les élèves obtiennent un niveau suffisant pour une spécialisation à l’université. Les attendus différents sont également assumés puisqu’il a été expliqué que l’anglais est débuté plus tôt par les élèves.

    Pour ce qui est des épreuves communes, il nous a été expliqué qu’elles bénéficieraient de banques de sujets nationales dans lesquelles iront puiser les équipes. Quant aux certifications, seules celles d’anglais passent en Terminale mais seront réservées aux seules élèves volontaires des SELO et sections internationales. En espagnol et en allemand, elles resteront en Seconde. Pour le MEN, ces certifications sont une demande des familles et seules les certifications étrangères répondraient à ce besoin. Nous avons aussi appris que les épreuves communes pourraient aussi être des épreuves orales. Nouveauté (et non des moindres) : les épreuves de LVER permettront d’attester d’un niveau du CECRL.

    Les textes sur l’ETLV, les SELO, les sections bi et internationales paraitront bientôt.

    Pendant l’audience, nous sommes intervenu-es sur de nombreux points :
    - dans les programmes des séries générales et technologiques, le nombre en augmentation des axes et séquences, parallèlement à l’augmentation des niveaux attendus, alors que les conditions (horaires, effectifs), eux, n’évoluent pas. Nous avons notamment abordé le fait que les attendus en voie générale et technologique ne pouvaient pas être les mêmes.
    - nous avons rappelé notre opposition aux certifications privées, réservées à certains élèves et relativisé la demande des familles, posant à la fois la question des certifications en termes pédagogiques (si les épreuves du Bac évaluent toutes les activités langagières, en las adossant au CECRL) et démocratiques (elles sont réservées à un certain public). Nous avons aussi interrogé ces nouvelles « attestations » pour la majorité des élèves.
    - nous avons dit notre souhait que les spécialités soient ouvertes à bien plus de langues que celles proposées : russe, chinois, arabe, portugais, LR… car toutes ont vocation à trouver une spécialisation à la fac. De même, nous avons rappelé notre souhait que la LVC, étrangère ou régionale, soit possible dans toutes les séries technologiques.
    - nous avons demandé la reformulation d’un certain nombre de problématiques qui nous semble poser problème dans leur écriture, notamment en ce qui concerne les langues régionales.
    - nous avons insisté sur le besoin de travailler sur l’ETLV, texte qui avait été « oublié ».
    - nous avons dit que les programmes devaient être écrits de manière à ce qu’ils ne puissent pas générer des « problèmes » lors des inspections parce que des prescriptions n’auraient pas été suivies.
    - nous avons demandé des documents d’accompagnement, des précisions sur les repères de progressivité, des mots-clés en Seconde.
    - nous avons sans cesse fait le lien entre le travail des axes et des thématiques et les épreuves car si celles-ci sont communes, cela nécessite un travail d’élaboration collectif en amont.

    A l’issue de cette audience, nous allons faire des propositions d’amendements que nous enverrons à la DGESCO.

Ce contenu a été publié dans Sindicats. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.