Mardi 14 décembre 2021 de 18h30 à 20 heures – Gazette Café – (6, rue Levat, Montpellier, près de la gare St Roch)
Rencontre animée par Marie-Jeanne Verny et Jean-Claude Forêt, Conférence théâtrale de Bruno Cécillon et Jean-Claude Forêt – conception affiche Georges Souche.
Les éditions Letras d’òc viennent de publier cinq pièces de Max Rouquette, dont trois inédites, et de republier le second tome de Verd Paradís, épuisé dans les éditions antérieures. Les rencontres occitanes de Sauramps tiennent à marquer cet événement éditorial qui fournit l’occasion de lire ou de relire dans sa version originale un auteur essentiel.
Max Rouquette : Verd Paradís II (2021, Letras d’òc, 248 pages, 22 €). Postface de Philippe Gardy.
Nous présenterons d’abord Verd Paradís II. Ce recueil de proses offre une inoubliable galerie de portraits de femmes inspirées de personnages réels : Marionassa, Catarina, Gannòcha, la vieille T., mais aussi des récits devenus désormais des classiques : « Cendre morte » (Cendre mòrta), qui relate l’abandon du mas de l’Estagnol dans les monts de Saint-Guilhem, « le Renard dans le bassin » (la Mandra dins lo pesquièr), qui décrit l’agonie d’une bête sauvage avec un sens poignant du tragique, « le Millepertuis » (lo Trescalan), conte poétique et merveilleux fondé sur le mystère des plantes et du temps… Tant d’autres proses encore, dont les trois contes satiriques des « Chroniques du pays d’Amaluc » (Cronicas dau país d’Amaluc).
Max Roqueta : Teatre (2020, Letras d’òc, 448 pages, 27 €). Préface de Jean-Claude Forêt.
Ensuite, Jean-Claude Forêt et le comédien Bruno Cécillon présenteront cinq pièces de Max Rouquette dans la causerie-lecture qu’ils ont déjà proposée à diverses occasions. Cinq pièces oscillant entre farce et féérie et associant une poésie littéralement enchanteresse à la spontanéité de la parole populaire. La Pastorale des voleurs est en réalité une anti-pastorale, où, pendant la nuit de Noël, deux vagabonds, virtuoses de la parole, se font passer pour des saints descendus du paradis, afin de plumer un couple de riches paysans. La Poudre au yeux (la Podre d’embòrnia) nous entraîne dans la somptueuse fête vénitienne, le lendemain d’une victoire de la Sérénissime sur les Turcs. Canta-Loba, oratorio-opéra toujours en attente de sa musique, évoque la vie de la Loube de Pennautier, chantée par le troubadour Pèire Vidal. La Rose bengaline est une féérie pleine d’oiseaux se déroulant dans une forêt enchantée où un jeune vagabond se voit octroyer le cœur d’une reine. Enfin l’Écume et le Sel (la Gruma e la Sau), qui met en scène les amours d’un jeune moine du chapitre de Maguelone avec une sirène de la mer voisine, ultime pièce écrite par Max Rouquette, peut se lire comme un adieu à la jeunesse et aux plaisirs de la vie.
Les rencontres occitanes de Sauramps organisées en partenariat avec les occitanistes de l’équipe ReSO de l’Université Paul Valéry.