01-12-20- Loi recherche : une question écrite du sénateur de l’Hérault Christian Bilhac

Cette question, dont nous remercions Monsieur le Sénateur Christian Bilhac, fait suite à l’interpellation de la FELCO : http://www.felco-creo.org/04-11-20-suppression-de-la-qualification-cnu-menaces-pour-loccitan-a-luniversite-la-felco-sadresse-aux-elus/.

Question écrite n° 19129 de M. Christian Bilhac (Hérault – RDSE) : https://www.senat.fr/questions/base/2020/qSEQ201119129.html

publiée dans le JO Sénat du 26/11/2020 – page 5543

M. Christian Bilhac attire l’attention de Mme la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation à propos de la suppression de la qualification par le conseil national des universités (CNU) pour les candidats aux fonctions de maîtres de conférences (MDC) ou professeurs.

Dans le cadre de l’examen du projet de loi de programmation de la recherche un amendement a été adopté dans ce sens, la nuit du 28 au 29 octobre 2020. Les conséquences attendues sur l’avenir des langues et cultures régionales ainsi que sur celui du statut national d’enseignant-chercheur garantissant un service public d’enseignement supérieur d’égale qualité sur tout le territoire, sont incertaines.

Cette qualification, première étape nationale dans le recrutement des enseignants-chercheurs, est suivie d’un classement des candidats par un comité de sélection spécifique à chaque poste ouvert au recrutement. Elle assure l’homogénéité des compétences requises des candidats qui se présentent au recrutement.

Pour les langues régionales et notamment l’Occitan, première d’entre elles dans l’espace universitaire, la qualification CNU reste capitale outre les compétences spécifiques que les spécialistes de l’Occitan ont pu développées en matière linguistique, littéraire, didactique, historique, etc., ceux-ci sont également évalués dans leur capacité à pratiquer et transmettre la langue occitane. Une double évaluation que garantit la section 73 du CNU « langues et cultures régionales ». Or, la section 73 du CNU est une rare institution de la République française à reconnaître les langues régionales et à accorder de l’autorité à une voix académique.

Privé de sa mission centrale de qualification, le CNU pourrait disparaitre et avec lui sa section « langues et cultures régionales ».

Aussi, il lui demande quelles mesures elle compte mettre en place pour le maintien de cette qualification dans l’objectif de garantir un enseignement supérieur d’égale qualité sur l’ensemble du territoire et par conséquence, préserver l’enseignement des langues et cultures régionales.

En attente de réponse du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

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