14-11-25 – Groupe de travail occitan – département de la LOzère

En l’absence de MJ Verny, présidente, le CREO Lengadòc a été représenté par Madame Barbara Rouquette, professeure certifiée d’occitan-langue d’oc, qui a établi le présent compte rendu.

La réunion a été illustrée par la projection d’un diaporama où apparaissent les éléments abordés : GT Occitan Lozère 14 novembre 2025

Présents (en présentiel ou en visio)

Administration – représentants de l’Éducation nationale

  • Isabelle Agulhon,
  • Christophe Causse (IA/ IPR)
  • Adel Chekir, principal collège de Villefort,
  • Maryline Colin (clge Henri Rouvière Le Bleymard),
  • Hervé Kholi (PRO du lycée Peytavin à Mende)
  • Hélène Lasternas,  Proviseure du lycée LPO St Chély d’Apcher,
  • Mme Meriel Lagrange directrice de l’école publique de St Chély
  • David Raymond, DASEN,
  • Joëlle Rossignol Conseillère pédagogique en occitan,
  • Virginie Sagnet (directrice de l’école publique de Marvejols
  • Emilie Taphanel IEN circo Mende

Organisations syndicales

  • Hervé Fumel (SNES-FSU)
  • Agnès Bonnal (UNSA)

Représentants associatifs

  • Geneviève Paulet association de parents OCBI 48
  • Barbara Rouquette (CREO – Centre Régional pour l’enseignement de l’occitan)

Office public pour la langue occitane

  • Sylvain Blachon

Bilan qualitatif

Tableau voir diaporama du GT

1422 élèves en 2025 : belle progression malgré la baisse démographique

Échanges

  • OC BI : demande plus de supports papiers à destination des parents . Le numérique ne suffit pas. M. Causse indique que le matériel de l’OPLO (dépliants ….) est à disposition des professeurs.
  • Hervé Fumel demande le détail des effectifs en collège et souhaite avoir des informations sur comment s’est organisé le collège de Florac ?
  • M. Causse répond qu’il n’y a pas d’occitan sur le collège de Florac. Monsieur le DASEN répond que La cohorte arrivera dans 2 ans. M. Causse ajoute que faute de moyens humains dans l’état actuel des choses on ne peut pas ouvrir d’autres sections en second degré.
  • Selon monsieur le Principal de Villefort, la politique de son établissement est que l’occitan est incontournable grâce à la continuité entre 1er et 2nd degré . Il faut faire la promotion auprès des élèves et pas tant des parents. La décision leur appartient. Souligne le succès de cette langue qui augmente les chances de réussite dans leurs parcours (aide pour parcours supp).
  • M. Causse souligne le travail de liaison à Marvejols et à Mende : effectif doublé. La liaison a porté ses fruits.
  • Mme Rossignol souligne que 52 écoles bénéficient de l’enseignement de la langue et culture régionale soit 65 % des écoles lozériennes
  • Pour le second degré est évoqué le parcours Mare Nostrum à La Canourgue
  • On regrette que les collèges de St Chély et Marvejols ne soient pas en mesure de proposer un enseignement de discipline non linguistique (DNL)
  • Hervé Fumel (SNES – FSU) tient à préciser que les 2 heures de continuité 6ème sont prises en dehors de la marge des établissements. Sur la compo des groupes en 6ème, il est difficile de dire qu’il y a de la continuité car les élèves sont mélangés (ceux qui ont commencé dans le 1er degré et ceux qui partent de zéro).
  • M. Causse propose aux enseignants d’essayer le multi niveau 6/5ème bil et 6/5ème débutants ce qui ne prendrait pas davantage d’heures dans la DGH. En premier degré ces mêmes élèves ont l’habitude de travailler ainsi.
  • Mme Lasternas, proviseure de Théophile Roussel (Saint-Chély) dit réfléchir pour ouvrir l’enseignement des CAP (agent accompagnement au grand âge) peut-être l’occasion d’entrer en relation avec les résidents, l’occitan devenant une compétence supplémentaire et un outil de communication. Cela pourrait être fait en co-enseignement et nécessiterait d’adapter les cours :il faudrait que ce soit réellement concret pour ce type de public. La question est posée d’étendre la sensibilisation aux 3ème SEGPA, avec une sensibilisation en fin d’année ?
  • L’IEN de Mende propose de l’ouvrir au CAP petite enfance Peut être intéressant de former des personnes et ça ferait sens. (ATSEM en cursus, personnels de crèche…)
  • Monsieur le DASEN fait remarquer que souvent les collégiens bilingues arrêtent
  • M. Blachon (OPLO): rebondit sur la remarque de M. le DASEN et se pose la question sur comment susciter des vocations chez les lycéens ?
  • Mme Rossignol indique qu’il y a peu d’écoles publiques avec de l’occitan dans les Cévennes.
  • M Causse ajoute que selon les textes il faudrait ouvrir à Langogne et à Florac pour assurer la continuité.
  • Mme Meriel Lagrange, directrice de l’école publique de St Chély intervient à propos du le mixage des élèves, fait le constat d’une ambiance difficile en fin de cycle CM1 – CM : les élèves sont ensemble depuis la moyenne section. Comment remédier à ces tensions? Un essai de mixage a été fait en cours de français. La difficulté a été dans le travail d’harmonisation mais il y a eu des résultats positifs chez les élèves, le travail d’équipe a été renforcé avec un double regard sur chaque élève. Il n’y a pas eu de problème d’adaptation chez les enfants et des retours des familles très positifs.
  • Mme Sagnet, directrice de La Coustarade indique que les élèves sont mixés en cycle 1, MS, CP, et cette année chez les CE et les CM. Cela ne fait pas l’unanimité chez les enseignants qui l’ont vécu comme une obligation. Concernant les familles certains sont très étonnés, des familles ont retiré leurs enfants pour les mettre au privé ou dans une école hors commune. Mme Sagnet rappelle que l’école accueille un public assez fragile, les élèves sont vite perdus. La configuration de l’école est compliquée. Peu de flexibilité sur l’harmonisation des disciplines et des AESH. Des professeurs des écoles soulignent le bénéfice de la formule « 1 maître, 2 langues » qui oblige les professeurs à travailler par anticipation et demande davantage de travail. Points positifs : meilleures analyses des résultats ; vue d’ensemble de l’accompagnement des élèves, grâce aux regards croisés de 2 ou 3 enseignants par élève.
  • Enseignement renforcé sur St Etienne du Valdonez ; un professeur des écoles a bénéficié du dispositif Ensenhar et intervient en classe de CP CE1
  • Meyrueis : l’enseignement fonctionne très bien à l’école sur tous les niveaux. La continuité est assurée au collège de Meyrueis.
  • Mme Paulet (OCBI 48) demande quel est le parcours d’un élève qui étudie à Florac.
  • Mme la directrice répond que l’occitan s’arrête aux CM et pose la question des ressources humaines pour la continuité au collège de Florac.
  • Mme Paulet fait état du mécontentement des parents. Le type d’enseignement n’est pas le même on passe de 12 h / semaine à 3h / semaine puis plus rien. Les parents ont une impression de bricolage. Il leur semble que cet enseignement n’est pas valorisé.
  • M le DASEN souligne que les moyens sont mis sur le cycle 2 et qu’il ne souhaite pas supprimer un poste d’adjoint. Le jour où il y a un départ volontaire, on peut imaginer une solution.
  • Selon J. Rossignol: c’est un parcours qui prend du temps. Les parents continuent à inscrire leurs enfants dès la maternelle (un seul élève non inscrit en oc cette année). Le climat de l’école s’est détendu au fil des années. Il faut laisser aux choses le temps d’évoluer.
  • Mme la directrice de Florac : les choses ont évolué. L’équipe prête à travailler sur des projets de plurilinguisme ce qui n’était pas le cas l’an dernier. Des parents ont été rencontrés.

Étude de l’impact de l’enseignement bilingue en LVR sur les résultats au DNB (Voir diaporama)

Dans l’Académie de Montpellier, pour l’occitan et catalan, depuis 2 ans on analyse les résultats des élèves bilingues grâce au DNB (à catégorie sociale – IPS – équivalent et milieu environnant comparable) :

  • en 2023 ; meilleurs résultats en français, en maths, en LV
  • 2024 : Significatif en français, en mathématiques, en LV

Le DASEN propose d’élargir l’étude sur les disciplines scientifiques. Pour Mme Rossignol, l’objectif est de recueillir et analyser les stratégies mises en place par les élèves pour les transferts des compétences linguistiques d’une langue à l’autre.

Projet « Palancas » : des ponts entre les langues (projet de recherche avec l’INSPE)

Selon Mme Rossignol, il s’agit d’un outil à destination des enseignants pour travailler sur ces comparaisons de langues

Formation Initiale et continue 2025 2026 (voir diaporama)

1er degré

  • Ateliers de Langue : Devenir autonome en langue (DAL)
  • stage académique
  • animation pédagogique PPA
  • Lab’occitan : didactique des langues

2nd degré :

  • Projet pédagogique académique
  • L’IA au service de l’occitan
  • Formation de formateurs
  • Cercle de ressources
  • Formation au DCL

Remarque Hervé Fumel (SNES-FSU) :  Attention aux doubles propositions présentiel / et distantiel // il est essentiel que l’IA ne se substitue pas à une formation de qualité

Projets

  • Panneaux d’exposition sur la flore du Parc National des Cévennes. dispos au CIRDOC réalisés par les élèves des Cévennes
  • Projet avec USEP. 48 pas, contes et balades
  • Projet pédagogique académique « Bufa bufa ventolet » Il n’y aura pas de rassemblement départemental occitan en Lozère.Il n’y aura pas le CD non plus mais le QR code permet d’accéder aux chansons.

Hervé Fumel évoque les échanges houleux l’an dernier à ce sujet sur les rassemblements avec la région qui a fait un choix économique. La bisannualité fait perdre toute efficacité aux projets.

Le Conseil départemental de la Lozère a doublé la subvention mais ça ne suffit pas à compenser la diminution de l’apport de La Région.

  • Projet interlangues ; français / occitan / anglais. Il s’agit de choisir un conte par langue en lien avec thème du Projet pédagogique académique ; activité proposée autour de chaque album et ensuite travail de comparaison sur chaque langue. Travail sur le conte « L’espaurugarbre » en occitan. Mini-rassemblement entre les écoles de bassin ayant participé à ce projet. Peut-être ouvrir au cycle 3 l’an prochain ?

Dans le second degré

Même thématique que dans le 1er degré « le vent » ; Padlet avec des supports et des ressources pédagogiques, Ateliers de créations, projets péda, sorties et séjour pédagogique autour du vent dans le 2nd degré.

Convention cadre et déclinaison académique

Elle est présentée par M. Blachon, de l’OPLO voir diapo GT (page 26). L’essentiel de cette convention est fondé sur l’application de la loi relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion – dite « loi Molac »

Cette convention

  • prévoit dans chaque département de mettre en place des hypothèses de développement sur la durée de la convention.
  • Il est prévu d’inviter les collectivités à s’impliquer et à dvlper des politiques linguistiques
  • Important de réfléchir sur la formation et recrutement des enseignants
  • Penser à impliquer des acteurs interrégionaux qui se saisissent des enjeux autour de l’occitan.

Un webinaire est prévu le 19/11/25 afin de permettre de se présenter au CALR au mois de juin 2026 avec une convention prête à être signée.

  • H. Fumel fait remarquer qu’il serait souhaitable de donner davantage d’informations aux titulaires remplaçants sur ce qu’est un cursus bilingue, afin que les remplacements se passent le mieux possible lors de leurs missions.
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