27-10-25 – Communiqué : Pour que vivent nos langues ! Les associations se fédèrent et se mobilisent

Né en 2019 pour dénoncer les conséquences délétères de la réforme du lycée mise en place par l’ancien ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, le collectif Pour que vivent nos langues regroupait des associations de défense des langues dites «régionales».

Il est officiellement devenu une association loi 1901, à l’occasion de l’Assemblée Générale constitutive qui s’est tenue à Bayonne le 25 octobre dernier.

Cette assemblée générale  intervient à un moment où le soutien du public aux langues régionales n’a jamais été aussi élevé, un sondage IFOP de juillet 2025 (pages 22 à 28) montre que 77% des Françaises et Français sont favorables à leur reconnaissance officielle  (+5% en 10 ans).

Après les votes des statuts et du règlement intérieur, cette Assemblée Générale a été l’occasion pour les membres de la vingtaine d’associations présentes d’échanger sur les actions à mener à court et moyen termes. Ils ont ainsi réaffirmé la nécessité pour l’association de continuer à interpeller parlementaires et candidat.e.s aux différentes élections, à développer des campagnes de sensibilisation à destination du grand public et à organiser des actions revendicatives sur le terrain, que ce soit à Paris – siège du pouvoir législatif et exécutif – ou dans les territoires, par le biais de mobilisations décentralisées.

Par ailleurs, dénonçant à nouveau le manque de volonté politique pour définir un cadre juridique qui permettrait la mise en place de politiques linguistiques territoriales efficientes afin d’assurer le plein développement de nos langues et le respect des droits de leurs locuteur.rices,

Pour que vivent nos langues  réaffirme le besoin de modifier l’article 2 de la Constitution française et d’adopter une loi linguistique globale.

En effet, nos langues ne bénéficiant actuellement pas, dans les territoires où elles sont historiquement parlées, d’un statut de coofficialité, leur transmission et leur usage restent marginaux et, de fait, leurs locuteur.rices sont relégué.es au rang de citoyen.nes de seconde zone.

Il résulte de cette différence de traitement une inégalité entre les citoyen.nes : une personne parlant français peut vivre au quotidien dans sa langue en toute normalité alors que cette possibilité n’est pas juridiquement assurée pour un.e locuteur.rice d’une langue territoriale. Cette réalité entrave de fait le processus de réappropriation des langues par les habitant.e.s des territoires concernés. Nos langues ne « vivent » donc pas pleinement et, dans de nombreux territoires, elles arrivent tout juste à survivre.

Le passage de collectif en association permettra à Pour que vivent nos langues de mieux se structurer – tant au niveau du fonctionnement que sur le plan économique -, de consolider son action et, nous l’espérons, d’inciter davantage d’acteurs associatifs linguistiques à se joindre aux structures déjà fédérées pour peser plus encore dans le débat public et atteindre les objectifs ici présentés.

Bayonne, le 25 octobre 2025

Ce contenu a été publié dans Actualitats acuèlh, Amb las autras associacions, Las autras lengas. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.